D. Mais, la plupart des temps de l'indicatif, autres que l'IMP

. Il-est-vrai-qu-'aujourd-'hui, on entend de plus en plus souvent, et chez des personnes de plus en plus cultivées, après que suivi d'un subjonctif (sous l'effet de avant que, semble-t-il), ce qui est considéré par la grammaire normative comme une 'aberration' . Que l'on soit d'accord avec les uns ou les autres, il est intéressant de noter que si l'on accepte le conditionnel après cette préposition

. Huot, préposition à dominant une complétive est, le plus souvent, très proche du sens inhérent aux éléments (N, A ou V) qui dominent directement une complétive et qui imposent le subjonctif De là à soutenir que les prépositions à et de sont neutres quant au choix modal et que c'est l'élément introducteur de ces prépositions qui impose donc le mode à la proposition qu'il domine indirectement via la préposition vide, il n'y a qu'un pas, un pas que nous franchissons d'autant plus volontiers que plusieurs indices, dans l'analyse elle-même de Huot, semblent aller dans ce sens : par exemple, il est difficile de soutenir que c'est la préposition vide qui détermine le mode dans le cas, très courant, de 1"effacement' de cette préposition. Cf. : (i) Je suis fâché de ce que vous ne m'avez pas prévenu (ii) Je suis fâché de ce que vous ne m'ayez pas prévenu (iii) Je suis fâché que vous ne m'ayez pas prévenu (iv) *Je suis fâché que vous ne m'avez pas prévenu 22, même si elle est en désaccord avec cette hypothèse, 1971.

. La-conséquence-de-cette-exclusion-est and . Qu, un temps de l'indicatif pourrait être, dans un énoncé donné, obligatoire. Mais il s'agit là pour nous d'une contrainte sémantique et non pas syntaxique (cf. plus bas)

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A. Résumé, on comprend pourquoi une toute petite minorité de linguistes résiste toujours contre ce traitement. Il est vrai que les arguments en question ? à la fois diachroniques, morphologiques et analogiques ? ne sont pas décisifs, Nous avons alors pensé pouvoir interpeller la syntaxe. Or, en comparant les structures syntaxiques du conditionnel aux structures syntaxiques de l'indicatif et du subjonctif, l'on peut constater des analogies frappantes entre les deux premiers types de structures. Cela constitue un nouvel argument en faveur du statut temporel (vs modal) du conditionnel