"Traduire en langue instrumentale" : le cas de La Mort d'Ophélie d'Hector Berlioz - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Doletiana Année : 2016

"Traduire en langue instrumentale" : le cas de La Mort d'Ophélie d'Hector Berlioz

Résumé

La Mort d’Ophélie is a ballad composed by Hector Berlioz in 1842, followed by another version in 1848. It originates in Queen Gertrude’s account of Ophelia’s death in Hamlet (act 4, scene 7). The process of creating this ballad involved several steps highlighting the translator’s role: The English text was first translated into French verse by Ernest Legouvé ; then it was set to music by Berlioz. Through this series of shifts, La Mort d’Ophélie gives us a unique vantage point to examine the relationship between translation and adaptation (as an intersemiotic translation). How does the music relate to the translated text? Is adaptation meant as a further step of translation, a complementary process? Or is it more like an actual retranslation, an added layer that relegates the text to a secondary role? Does an adaptation mean success where translation falls short, or does it infuse new meaning to the text? By examining La Mort d’Ophélie we will see how Berlioz manages the transition from drama to music. In his musical rendition of Ophelia’s death, Berlioz navigates the complexity of translation, appropriation and re-creation.
La Mort d’Ophélie est une ballade composée par Hector Berlioz en 1842, suivie d’une version en 1848. Elle prend sa source dans le récit de la mort d’Ophélie que fait la reine Gertrude à l’acte IV, scène 7 d’Hamlet. L’élaboration de cette ballade s’est faite en plusieurs étapes qui mettent en jeu la « tâche du traducteur » : le texte anglais est d’abord traduit en français et en vers par Legouvé, avant d’être mis en musique par Berlioz. Par cette série de déplacements, La Mort d’Ophélie constitue un objet privilégié pour interroger les rapports qu’entretiennent l’adaptation, comprise comme traduction intersémiotique, et traduction. Quel rapport la musique entretient-elle avec le texte traduit ? L'adaptation se veut-elle le prolongement de la traduction, le complément de celle-ci ? Ou doit-elle être envisagée comme authentique re-traduction, se superposant au texte, quitte à le faire passer au second plan ? Prétend-elle remédier aux manques inhérents à toute traduction ou imposer au texte un surplus de sens ? L’étude de La Mort d’Ophélie nous permet de voir comment Berlioz parvient à négocier le passage du texte dramatique à la musique. À travers sa représentation musicale d’Ophélie, Berlioz explore les difficultés de la traduction, de l’appropriation et de la re-création.
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Dates et versions

halshs-01464770, version 1 (10-02-2017)

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  • HAL Id : halshs-01464770 , version 1

Citer

Gaëlle Loisel. "Traduire en langue instrumentale" : le cas de La Mort d'Ophélie d'Hector Berlioz. Doletiana, 2016, Traduction et interartialité, 5-6, https://raco.cat/index.php/Doletiana/article/view/318586. ⟨halshs-01464770⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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