. Saint-césaire and . Qu, elle y soit élévée 116 Ce document a été écrit par le futur abbé de Montmajour, le moine Archinric, et l'original se trouve conservé aujourd'hui dans la Bibliothèque Municipale d'Arles avec des documents originaux de Montmajour 117

G. Césaire and . Que-reçoit-de-la-famille-de-baux, Rians l'albergue de la villa d'Agon en Camargue 118 Les moniales arlésiennes observaient sans doute la règle de saint Césaire, fondateur du monastère primitif au début du VI e siècle. Cette règle paraît toujours en usage dans certaines communautés féminines en Provence

6. N°-26 and E. , Il s'agit de deux actes parallèles, écrits sur le même parchemin, non datés) Edité par SMYRL, La famille des Baux, 1968.

P. and O. Cit, Accelène, au XI e siècle, mais nous pensons qu'il s'agit plutôt d'une abbesse du XII e siècle. L'acte en question est un contrat d'acapt établi entre, d'une part l'abbaye de S. Césaire et l'abesse Accelène, d'autre part Guillaume et son parent Durand. L'acte est abimé dans plusieurs endroits, y compris au milieu de la datation, où on lit : in mense augusti, anno dominice incarnationis millesimo??LVIIII, indictione XI, regnante imperatore Colraso. La partie qui manque pourrait porter le chiffre romain C, et le document daterait alors de 1149. A cette époque Conrad III était bien empereur. Poly a pourtant lu 1049, mais on est à cette année-là au cours du règne d'Henri III. L'indiction donné par l'acte est 11, Elle ne correspond pas ni à celle de 1049 qui est 2 ni à celle de 1149 qui est 12, p.68, 1142.

É. Walcaud and . De-cavaillon, avec le conseil de son seigneur le roi Conrad et du marquis Guillaume construit un monastère dans son diocèse près de l'église Sainte-Marie et Saint-Véran de Valle Clusa (Vaucluse) Il installe dans ce lieu des religieux de son église, des sacerdotes qui renoncent au siècle et qui veulent adopter la vie des moines. Ces religieux resteront sous la juridiction de l

E. Magnani, «La dévotion monastique féminine en Provence (fin X e -XI e siècles)», Saint Mayeul et son temps, Actes du Congrès International, Valensole 12-14 mai, pp.67-97, 1994.

. Le-monastère-de-sainte-marie and . Saint, et ce sont les victorins qui doivent le réédifier Il devient à nouveau un monastère d'hommes 123 On ignore ce qui s'est passé après la fondation de Saint-Véran en 979, on ignore également comment il s'est transformé en communauté féminine ainsi que sa décadence, jusqu'à sa restauration par les moines de Saint-Victor. Il est possible que les religieuses de Saint- Véran aient été transférées à Saint-Marcel. Mais c'est juste une hypothèse, car l'histoire de Saint-Marcel est aussi obscure 124, Véran en 1034 est en ruines autre monastère féminin qui vivait sous la règle de Césaire était celui de Prébayon

P. Du-puy-dans-le-diocèse, Orange, selon la tradition, avait été fondé par saint Césaire au V e siècle. En 1110 les religieuses sont transférées à l'intérieur de la ville. A cette époque elles observaient la règle bénédictine. Le monastère est incorporé ensuite par l'ordre de Cîteaux 126, Nos connaissances sont également réduites sur le monastère de femmes de

. Laurent-d-'avignon, Selon une mention du nécrologe de l'abbaye, une femme appelée Guiburge est associée aux débuts de la communauté, elle a peut-être été la première abbesse 127 . C'est probablement l'évêque Benoît (1037-1047) qui a restauré le monastère 123 CSV 430 :?monasterium sancte Marie et sancti Verani antiquitus constitutum, quod modernis temporis cernimus destructum? cupientes illud reedificare? 124 Selon BESSE, Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. II, p.154

. Marcel-aux-aiguillères, . Est-fondé-dans-la-campagne, . Sénas, B. Taillades, and L. A. De-sainte-marthe, Le monastère devient une abbaye bénédictine Le pape Jean XXII (1316-1334) place les religieuses à l'église de S. Jean, qui avait appartenue aux chevaliers de Malte Urbain V (1362-1370) transfère le monastère dans l'intérieur de la ville auprès de l'église Sainte-Catherine. César de Bus les réforma au XVI e siècle Histoire de l'Eglise Cathédrale de Vaison, Avignon, 1731, livre I, p. 62-66, raconte l'histoire de Prébayon d'après des documents anciens de Saint-André-de-Ramières (la fondation par Germelie, avec l'aide de l'évêque Arthemius de Vaison, en 611

. Et-de-nouvelle-date»,-un-certain-rainaud, F. Prieur-de-montmajour-voir-aussi, and M. De, en 963, propose à l'abbesse Guillerme et aux moniales, de prendre les biens de Montmajour à Ramières, avec la chapelle Saint-André, contre un cens de soixante sétiers de froment et sept sétiers de pois chiche Le cens est réduit, plus tard, à un obole d'or par an, «ce qui a été approuvé par la bulle de Grégoire VII datée de la troisième année de son pontificat (1076), après quoi la prieure fit un acte de reconnaissance en faveur de l'abbaye de Montmajour» (p. 64) Malheureusement nous ne disposons pas des documents qui pourraient confirmer ou infirmer ces renseignements. Nous ne connaissons aucun prieur de Montmajour appelé Rainaud. La seule charte de ce monastère qui mentionne Ramières est un faux du XVI e siècle (ABDR, 2H15 n° 41). L'historiographie traditionnelle a retenu cependant que «Saint-André-de-Ramières était primitivement une dépendance de Montmajour que l'abbé abandonne en 963 aux moniales de N.-D. de Prébayon, victimes d'une inondation» (BESSE, op. cit., p. 157, suivi par L'HERMITE LECLERCQ, op. cit, Recherches sur les origines des moniales chartreuses Etudes d'Histoire du Droit canonique dédiées à Gabriel Le BrasChartreuse de Prébayon et de Saint-André-de- Ramières, pp.1144-39611, 1936.

D. Bibliothèque-d-'avignonaprès and A. , VI idus februarii obiit Guitburga confraternitatis nostrae inceptrixPetrarque et les dames de Saint-Laurent à Avignon, pour certains historiens du XVIII e siècle, l'abbaye avait été fondée par le vicomte d'Avignon, Eliana Magnani, «La dévotion monastique féminine en Provence (fin X e -XI e siècles)», Saint Mayeul et son temps, Actes du Congrès International, pp.468-480, 1890.

. Dans-la-cité-d-'avignon, Selon ce document, les chanoines devaient livrer chaque année aux sancti monialia, pour la pêcherie de l'Auzon, cent anguilles vives. La notice est signée par l'abbesse Berthe, par la prieure Ermengarde et huit autres soeurs 129 . Saint-Laurent était une abbaye bénédictine. Dans le cartulaire édité de Saint-Victor il existe un acte daté de 1004, qui relate l'élection d'une abbesse, Poncia, par les dicate mulieres Deo, Rainberga, Fredegarda et Sufficia. Cette élection se passe devant l'évêque Frodon, probablement l'évêque de Sisteron, et, comme le dit la charte, devant d'autres hommes pieux et en présence de la fondatrice du monastère, nobilis matrone

. Amelius-et-sa-femme-guiburge, En 951 les religieuses ont reçu de Laufredus et de sa femme Mabila d'importantes possessions entre le mont Saint-Laurent et la Durance Le monastère a du être transféré dans l'enceinte d'Avignon à la fin du XI e siècle. 128 POLY, op. cit, 117), a établi une liste d'abbesses : Guiburge, fille probable du chevalier Isnard Aldras et de sa femme Guiburge (1031), Balda (qu'il identifie à Balda de Châteaurenard de 1068), Fouquière, Teucinde (elle et son monastère reçoivent de son père Isnard, de sa mère Constance et de ses frères Pierre et et Jauceranne, p.189, 1177.

. En-1047, . Adalburge, . De-truan-et-amalsende, . Devient-moniale-À-saint-laurent, V. Saxer et al., Documents inédits du ms. Casanatense 668 sur l'abbaye Saint-Laurent d'Avignon", Mémoires de l'Académie de Vaucluse, t. VIII, 1975, p. 109, daté par les éditeurs de 1147, Cette date doit être corrigée (1047), car Truan, Amalsende et Adalburge font une donation à Lérins

. Cf, Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIII e siècle, t. 3, Paris, Marseille", par J. Guyon, pp.123-133, 1986.

E. Magnani, «La dévotion monastique féminine en Provence (fin X e -XI e siècles)», Saint Mayeul et son temps, Actes du Congrès International, Valensole 12-14 mai, pp.67-97, 1994.

L. Du-vicomte-guillaume, . Moniales-du-monastère-de-sainte-marie, and . Beaulieu, Le vicomte donne lui-même, de sa propriété, deux stades de terre autour de cette église 134 . L'année suivante il offre aux religieuses le quart de la villa d'Allauch et de ses dépendances 135 Accelène de Baux, est donnée comme religieuse au monastère des Accoules par ses parents 136 . C'est probablement entre 1033 et 1050, que les religieuses, ou au moins une partie d'entre elles, sont transférées au monastère de Saint-Sauveur, qui avait été restauré par les mêmes vicomtes Guillaume et Foulques. Dans une donation de 1050 on parle indistinctement du monastère de Sainte-Marie et de celui de Saint-Sauveur 137 . Il s'agit de la donation faite par la veuve du vicomte Guillaume, Stéphanie, à laquelle on donne l'épithète de femina religiosa, ce qui peut dire simplement qu'elle était une femme pieuse, ou qu'elle avait pris le voile à Saint-Sauveur après le decès de son mari. Elle offre, de l'héritage de ce dernier et avec l'accord de ses fils, des biens situés à Solliès, ainsi que l'église Sainte-Marie de Beaulieu 138, Les vicomtes essaient de constituer un temporel pour les religieuses. En 1031 En 1033, Galburge, fille de Geoffroi de Rians et de Scocia de Riez, nièce du vicomte Guillaume II par sa première épouse Les fils du vicomte Guillaume, Pons II, évêque de Marseille et son frère le vicomte Geoffroi, confient, en 1060, aux moines de Saint-Victor, l'administration du monastère de femmes 139 . En 1073, l'évêque Pons II consacre une nouvelle abbesse

. Signent-Également-cette-charte-la-comtesse-ermengarde and F. Veuve-du-comte-bertrand, qui probablement s'était rétirée à Saint-Sauveur, ainsi que les moniales Domica, Ema, Ermesenda et Faletrudis La fondation du vicomte Guillaume II servait à encadrer les filles et les femmes de l'aristocratie, surtout celles de sa propre famille. Les informations que nous avons des monastères féminins en Provence sont très lacunaires. Elles reflètent par leur pauvreté l'instabilité des communautés monastiques féminines. Soumises à la tutelle masculine des évêques ou des moines ces communautés n'ont qu'une importance spirituelle relative. Leur rôle principal était de fournir une retraite descente aux filles de l'aristocratie et d'encadrer les vocations religieuses des femmes qui s'étaient écartées de la vie dans le siècle, p.1863

E. Magnani, «La dévotion monastique féminine en Provence (fin X e -XI e siècles)», Saint Mayeul et son temps, Actes du Congrès International, Valensole 12-14 mai, pp.67-97, 1994.

. Xii-e-siècle, La femme dans la vie religieuse du Languedoc (XII e -XIV e s.), Cahiers de Fanjeaux, n° 23, 143 Acta Sanctorum, janvier, t. II, 12 janvier, pp.193-216, 1988.

E. Magnani, «La dévotion monastique féminine en Provence (fin X e -XI e siècles)», Saint Mayeul et son temps, Actes du Congrès International, Valensole 12-14 mai, pp.67-97, 1994.

D. Balda and . Dei-famula,-soeur-de-guillaume-de-châteaurenard, est bienfaitrice de l'église Sainte-Marie de Paracol 149 ; Eve, ancilla Dei, est donatrice des biens dans le comté d'Apt à l'église Sainte-Marie Nouvelle 150 Ces exemples donnent un aperçu du statut en Provence des femmes vouées à la vie religieuse, qu'elle soit cénobitique ou non. Elles ont droit à l'héritage de leurs parents, mais restent sous le contrôle des mâles de la famille au moment de disposer de leurs biens. Leurs frères ou leurs neveux

. Le-cas-de-balda-de-châteaurenard-est-intéressant, Elle porte le nom de sa grandmère , qu'en 1002 avait donné pour l'âme de son mari Lambert Dodo, le lieu de Correns à Montmajour pour que les moines y construisent un monastère 151, Sa mère Mathilde, comme nous l'avons vu plus haut avait favorisé largement le prieuré. Balda est religieuse

. Sa-mère, . De-montmajour-raimbert, and . Au-moine-humbert-qui-dirigeait-le-prieuré-de, Correns l'église Sainte-Marie de Paracol, dont l'usufruit revenait à sa fille Balda sanctimonialis, sa vie durant 152 Balda a dû réunir autour de cette église d'autres femmes qui, comme elle, avaient adopté la vie religieuse Guillaume de Châteaurenard, frère de Balda, fait une donation au monastère de Sainte-Marie de Paracol 153 . C'est le seul acte qui se réfère à Sainte-Marie de Paracol en employant le terme de monastère. Un autre indice nous révèle que ce lieu était habité par des religieuses car Balda donne ses biens sis à Aspremont, pour l'absolution de son frère Guillaume, à l'église Sainte-Marie, Saint-Jean et Saint-Etienne et aux sanctimoniales que ibidem Deo serviunt 154 . Vers 1028 elle avait déjà offert à l'église de Paracol, selon le désir de son frère Guillaume, l'église Saint-Sulpice de Châteaurenard 155 . Balda devota Dei famula, in sancto virginitatis habitu posita avait entrepris la reconstruction de l'église de Paracol, qui en 1068 est consacrée par l'archevêque d'Aix et les évêques de Carpentras et de Toulon, Cette communauté vraisemblablement constituée par Balda avec le concours de sa mère et les dotations de son frère Guillaume

2. Selon and L. Leclercq, Correns était au départ une communauté de moniales qui n'a pas survécu longtemps, p.67

E. Magnani, «La dévotion monastique féminine en Provence (fin X e -XI e siècles)», Saint Mayeul et son temps, Actes du Congrès International, Valensole 12-14 mai, pp.67-97, 1994.