La fin de l’utopie chez Rabelais
Résumé
Rabelais was one of the first admirers and users of Thomas More’s Utopia in France, since he locates Gargantua’s kingdom (and previously, that of Grandgousier) in Utopia, a country he does not describe, although it shares with More’s island an ideal of magnanimity and capacity for happiness. The Utopian dream is still visible in his last novel, the Fourth Book, in spite of its series of obviously dystopic islands, especially the two last ones, Chaneph
and Ganabins. Chaneph shows that Rabelais, as well as More, was aware of the Machiavellian principle of eliminating rebel leaders, a method reflected in the allegory Pantagruel narrates, the story of Tarquin’s poppies.
Rabelais a été l’un des premiers admirateurs et utilisateurs de l’Utopie de Thomas More en France, puisqu’il situe le royaume de Gargantua (et avant lui celui de Grandgousier) en pays d’Utopie, pays qui n’est pas décrit toutefois, même s’il partage avec l’île de Thomas More un idéal de magnanimité et d’aptitude au bonheur. Le rêve utopique est encore visible dans le dernier roman, le Quart Livre, malgré une série d’îles manifestement dystopiques, notamment les deux dernières, Chaneph et Ganabins. Chaneph en particulier montre que Rabelais, tout comme More, n'a pas été insensible au principe machiavélien de l’élimination les chefs rebelles, ce que l'on peut deviner derrière l'allégorie des "pavots de Tarquin" racontée par Pantagruel.