Lacaussade et les mouvements ossianiques entre Îles Britanniques, France et Pologne
Résumé
Depuis les premiers fragments de Franciszek Karpinski en 1782 des « Chants de Selma », choisissant de transcrire la prose de MacPherson en vers, en passant par les traductions d’Ignacy Krasicki en 1794, jusqu’aux notables versions de F. D. Kniaznin, également en vers, en 1840, l’étude des mouvements ossianiques entre la France, la Pologne et les Îles Britanniques permettra peut-être de mieux comprendre la place de Laucassade par rapport au positionnement des cercles littéraires de l’époque – 1842 étant une date déjà bien tardive, mais en même temps très proche dans le temps de la version de Kniasnin. On pourrait donc s’interroger sur le rôle littéraire, culturel et politique de ce choix vers le milieu du XIXe siècle. Enfin, s’il est vrai que l’ossianisme a influencé les grands élans romantiques, il n’en reste pas moins surprenant de constater que quelle que soit la nation de réception, les traducteurs ont oscillé entre vers (signalant souvent les premiers essais de traduction) et prose (comme le texte original). Quelles motivations et quelles tendances générales ont pu entraîner ces choix? Et quelles influences en furent à l’origine, s’il est possible d’en déterminer ?