, Pour autant cela n'empêchera pas le Conseil général de relever l'impôt de capitation de 20 francs à 30 francs en 1928 puis à 40 francs en 1932 et enfin à 60 francs en 1945. Les prestations, impôt en nature obligeant à douze jours de travail par an au service de l'administration pour tous les hommes payant l'impôt de capitation, sont institutionnalisées dès 1922. Cette fiscalité, pesant exclusivement sur les Indigènes, s'aggrave encore pendant la Seconde guerre mondiale avec une nouvelle « taxe de guerre » 6361 . Ces hausses ou créations d'impôts sont imposées et discutées par le seul Conseil général et sans l'avis des principaux intéressés qui

. On-sait,-grâce-À-la-thèse-d'ismet and . Kurtovitch, Dans les soubresauts de la défaite française en mai 1940, le Conseil général de Nouvelle-Calédonie, qui a rallié la cause de la France libre, est dissous en décembre 1940 pour être remplacé par un Conseil d'administration composé de douze membres nommés par le gouverneur Henri Sautot. Son successeur, qui tente d'introduire en 1943, « deux délégués indigènes choisis parmi les chefs canaques » dans le Conseil d'administration, se heurte à l'opposition des membres nommés 64 62 . L'année suivante, le commissaire des Colonies propose que « les Mélanésiens soient représentés dans le nouveau Conseil général qui succédera au Conseil d'administration » mais il se voit opposer un refus de la part du gouverneur Tallec pour qui « la mentalité de la population blanche interdit tout projet [de] représentation indigène. » 6563 . Tallec craint la « réaction violente » de la population européenne qui déjà se montre très hostile à la résidence libre accordée en 1945 à tous les travailleurs sous contrat,Tonkinois ou Javanais, et craint pardessus tout la concurrence de nouveaux votants. Le Conseil général élu le 21 janvier 1945 renoue avec le modèle d'avant-guerre qui exclut tous les « non-citoyens » mais il ne peut résister à la pression qu'exerce alors la Métropole, résolue à réformer le fonctionnement de l'Empire colonial pour tenter d'en garantir la pérennité, 1957.

H. Proposée-par-le-gouverneur, Sautot dans son rapport au conseil d'administration de la colonie, le 30 décembre 1940 et approuvée par arrêté le 4 février 1941, payée par tous les hommes de 18 ans à 49 ans, aptes au travail, à l'exception des anciens combattants de 14/18 pour financer les allocations aux familles de soldats indigènes engagés volontairement dans les forces armées de la France Libre, Ismet kurtovitch, p.17, 1940.

. Ibid, , p.119

. Ibid,