Tromperie et vérité dans trois textes brefs : Les Lais de Marie de France, La Châtelaine de Vergy, Les Miracles de Notre-Dame
Résumé
Tromperie et vérité dans trois exemples de récits brefs : Les Lais de Marie de France, La Chastelaine de Vergy et Les miracles de Nostre Dame de Gautier de Coinci.
Les Lais sont un recueil de contes folkloriques que Marie a entendu chanter en anglais et en breton. La Chastelaine de Vergy est une nouvelle courtoise tragique. Les Miracles de Nostre Dame un recueil d’histoires où la Vierge accomplit un bienfait. La brièveté de ces récits leur impose de dessiner avec force le schéma d’une intrigue qui doit être rondement menée. La tromperie, l’illusion, l’imposture sont d’abord des moyens qui permettent la réussite de cette intrigue. Ils jouent un rôle dans l’efficacité et la progression du récit. Les Lais et La Chastelaine de Vergy se situent clairement dans l’idéologie courtoise. La tromperie est alors un moyen nécessaire pour percer ou pour protéger le secret, clé de la fin’amor. Les amants, souvent victimes, peuvent aussi trouver dans la ruse un moyen d’établir un langage codé pour communiquer et se réunir. Dans Les Miracles la ruse est du côté du Malin. Dans quelques exemples nous constatons que la Vierge sait aussi jouer de tous les procédés pour sauver ses dévots. Enfin ces œuvres posent le problème de la vérité et de la fiction de l’œuvre. Marie de France fait une œuvre mémorielle mais c’est parfois son personnage qui est l’auteur supposé du lai (Tristan). Les auteurs de miracles dénoncent sévèrement les fables de la littérature profane et cherchent à fonder la littérature pieuse et édifiante sur une vérité difficile à prouver mais facile à imiter.
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...