La "section religieuse" du Congrès du chant populaire (Montpellier, 1906), ou du difficile art de l’équilibre
Résumé
À peine installé à Montpellier à l’automne 1905, Charles Bordes appliqua dans sa nouvelle ville d’accueil les recettes qui avaient fait le succès de la Schola Cantorum à Paris. Fondation d’un chœur bientôt appuyé par un orchestre, appel à des personnalités issues des réseaux scholistes parisiens, conférences illustrées et concerts "historiques" jalonnèrent l’ambitieuse première saison de la Schola Cantorum de Montpellier. Pour que la ressemblance fût complète, il ne manquait à ce dispositif qu’une structure pérenne d’enseignement musical et des manifestations d’envergure rassemblant public et musiciens afin de célébrer des idéaux spirituels et artistiques partagés. C’est donc très naturellement que Bordes ajouta à ses activités la conduite d’Assises de la Schola Cantorum (3-7 juin 1906) dont les principaux enjeux seront évoqués au travers de cette conférence.