CAMPS DE TRAVAILLEURS COLONIAUX DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE

Liêm-Khê Liêm-Khê Luguern (1)

1 EHESS - École des hautes études en sciences sociales

Si le mot « camp » renvoie immédiatement à l’univers concentrationnaire de l’Allemagne nazie, il évoque, lorsqu’on parle des migrations du sud-est asiatique, les camps de réfugiés – ceux qui sont apparus dans les années 1970 avec le mouvement des boat-people. C’est oublier que la France a une « vieille tradition » des camps dont la multiplication date de la Grande Guerre, d’une part pour interner les étrangers ressortissants des pays ennemis, d’autre part pour encaserner les recrutés coloniaux appelés en masse en métropole. C’est ce second aspect des « camps » dont il sera question ici puisque la Seconde Guerre mondiale voit se répéter le scénario mis en place vingt ans plus tôt avec la réquisition des coloniaux parmi lesquels 20 000 « travailleurs indochinois » arrivés en métropole entre 1939 et 1940. Encasernés dans des « camps », certains y vivent jusqu’aux débuts des années 1950.

Mots clés: Colonial empires; Indochine coloniale; migration France

Mots clés: Travailleurs coloniaux; camps; empire; indochinois

Domaines: Histoire

Liêm-Khê Liêm-Khê Luguern. CAMPS DE TRAVAILLEURS COLONIAUX DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE : Le cas des "camps de travailleurs indochinois". Images et Mémoires, 2016. ⟨halshs-01406148⟩