. De-la-sorte, un certain temps, dès lors que la tombe n'est plus entretenue (L.22233-17 CGCT) On peut donc affirmer que l'oubli par les vivants de l'existence des morts ou la mort de tous ceux qui se souvenaient, désacralise les restes humains et en fait de simples choses dans le commerce, donc assurément une marchandise, Sera également un bien le cadavre de celui qui a fait don de son corps à la science. A titre gratuit, le corps tout entier est alors aliéné 51

. Il-n-'empêche, Là encore, le transport des cendres s'effectue le plus souvent dans le cadre d'une prestation funéraire globale Là aussi, le caractère hautement symbolique de cette « poussière » laisse également planer un doute sur l'objet exact de l'obligation 53 . Il n'est d'ailleurs pas inutile de constater que le transport international de cendres suppose une autorisation administrative, alors même que toute question sanitaire a disparu, Certaines législations étrangères maintiennent également un contrôle administratif sur les cendres

. Mais-si, est donc le caractère sacré des restes du défunt, il se pourrait que cette caractéristique soit également ce qui permet le plus couramment l'existence d'un authentique contrat de transport. En effet, le cadavre, le squelette, les cendres du défunt sont des reliques pour ceux seuls qui gardent vivante la mémoire de la personne disparue. Dès lors, ces choses ne sont-elles pas des marchandises dans les rapports entre professionnels ? De la sorte, la sous-traitance est très courante dans le transport de corps, notamment dans le transport avant mise en bière. Elle est également courante en 51 M. Penneau, « La protection pénale du cadavre : la mort et le cadavre en médecine et en droit, JCP, éd. N, p.180, 1771.

. Chr, C. Bourrier, and P. Coutant, destination de ses cendres » (note ss 4-10-1999, p. 10. 53 D'où la « crémation » du corps, par opposition à « l'incinération » de simples déchets, quoique le langage commun utilise cette dernière expression lorsque le défunt a choisi cette solution. 54 Certains auteurs voient dans l'absence de réglementation protectrice par rapport aux cendres un vide juridique (cf, Th. Pech, « La pierre et la cendre » Droit et culture La crémation : le cadavre et la loi, pp.251-289, 1997.