Définir les contours d’une économie à emprise métropolitaine

Magali Talandier (1)

1 PACTE - Pacte, Laboratoire de sciences sociales

Depuis plus de 20 ans en France, l’Insee propose des nomenclatures permettant de qualifier l’économie métropolitaine sur la base d’une observation fine des types d’emplois particulièrement concentrés dans les grandes villes françaises. Appelées fonctions stratégiques au début des années 1990 (Julien, 1994 ), puis emplois métropolitains supérieurs au début des années 2000, l’Insee utilise depuis 2009 le terme de fonctions métropolitaines pour désigner, quantifier et analyser les spécificités économiques des grandes agglomérations. Toutes ces classifications reposent sur des conventions, certes simplificatrices mais néanmoins nécessaires pour mener à bien des analyses, par exemple ici économiques. Notre propos n’est donc pas tant de critiquer ces analyses, mais plutôt d’essayer de les compléter. En effet, réduire le « fonctionnement économique des métropoles » aux seules « fonctions métropolitaines » nous semble être une erreur. L’économie des métropoles ne peut se résumer à « cette partie émergée » de l’iceberg, au risque de passer à côté d’une meilleure compréhension des dynamiques productives au sein des métropoles, mais également dans l’interaction entre les métropoles et leur hinterland. Dans ce contexte, notre travail vise à proposer une méthode d’analyse de l’économie métropolitaine en se basant non plus sur un stock de capital humain qualifié au sein d’un périmètre statistique (les aires urbaines), mais en repartant des flux et des interdépendances économiques.

Mots clés: économie métropolitaine; métropole; économie de la connaissance; Développement territorial

Domaines: Géographie; Architecture, aménagement de l'espace

Magali Talandier. Définir les contours d’une économie à emprise métropolitaine. David Lebras; Natacha Seigneuret; Magali Talandie. Métropoles en chantiers, Berger-Levrault, 2016, 978-2-7013-1894-3. ⟨halshs-01395633⟩