Un dispositif de mutualisation des risques au XXIème siècle : en dehors de l'Etat social, l'auto-organisation professionnelle chez les céramistes d'art en France - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2016

Un dispositif de mutualisation des risques au XXIème siècle : en dehors de l'Etat social, l'auto-organisation professionnelle chez les céramistes d'art en France

Résumé

« Terres de solidarité » (TdS), un dispositif de solidarité, a été fondé en 2000 en France au sein d'un groupe professionnel de créateurs indépendants : les céramistes d'art, qui exercent sous divers statuts (artiste, artisan, profession libérale, auto-entrepreneur…). Ce dispositif associatif repose sur l'auto-organisation associative et syndicale, puisqu’il est co-géré par le Collectif National des Céramistes (CNC), une union d’association de professionnels, et par la chambre syndicale des Ateliers d’Art de France (AAF). Sans se substituer aux systèmes d'indemnisation généraux, ce dispositif matérialise une action complémentaire aux régimes généraux existant, destinée à venir en aide aux individus dont les conditions de vie et d’exercice sont compromises, y compris lorsque les raisons en sont extra-professionnelles (décès du conjoint, incendie du domicile…). En 2016, et suite à divers problèmes survenus dans le dispositif en 2015, AAF et des démissionnaires issus du CNC entendent s’inspirer de TdS pour réactiver un Fonds de solidarité déjà existant dans AAF, en étendant à la fois ses missions (aide financières, mais aussi juridique, psychologique…), et son périmètre d’action à l’ensemble des professionnels du secteur des métiers d’art en France. Il s’agit donc d’une extension massive du dispositif. D’un côté, cette entreprise s’accompagne d’appels au politique (au niveau législatif), avec la revendication de la création d’un statut unique d’artisan d’art et des droits sociaux et fiscaux associés, qui mettrait fin à l’éclatement des statuts de travailleur indépendant dans ce secteur. De l’autre, la mise en place de cette couverture individuelle gérée par un organe professionnel et non-étatique pourrait accompagner aussi les évolutions de l'Etat social et la tendance à l'individualisation de la couverture des risques. Nous aborderons donc les significations (politiques) de ces « réinventions » et de cette reprise en main de la protection sociale par des organisations professionnelles. Cette contribution est issue d'une thèse (2009-2014) consacrée au métier de céramiste d'art en France, et reposant essentiellement sur des observations, directes ou participantes, dans les lieux de travail, d'habitation et de sociabilité professionnelle. Le corpus comprend également une soixantaine d’entretiens semi-directifs avec des professionnels et des responsables institutionnels. L'étude de documentation interne interne et d'archives, ainsi qu'une enquête quantitative sur environ 10% de la population de professionnels (n=218), complètent ces données.
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  • HAL Id : halshs-01377800 , version 1

Citer

Flora Bajard. Un dispositif de mutualisation des risques au XXIème siècle : en dehors de l'Etat social, l'auto-organisation professionnelle chez les céramistes d'art en France. Journées Internationales de Sociologie du Travail (JIST), LEST-KEKMOKOP, May 2016, Athènes, Grèce. ⟨halshs-01377800⟩
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