Les usages de la preuve d'Henri Estienne à Jeremy Bentham - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2014

Les usages de la preuve d'Henri Estienne à Jeremy Bentham

Résumé

Le présent volume interroge les linéaments sémantiques et les usages de la notion de preuve, du XVIe au XVIIIe siècle, essentiellement en France et en Grande-Bretagne. Contrairement à une idée peut-être attendue, la notion n’est ni monolithique ni univoque ; elle est au contraire plastique. En effet, à partir de preuve ou de Proof et Evidence se déploie tout un champ sémantique. La notion se trouve imbriquée dans des pratiques religieuses ou impliquée dans des effets esthétiques : la plaidoirie ou le réquisitoire réorganisent les faits, créant des fables. On touche alors au domaine de la fiction littéraire qui exploite toutes les ressources de la probation, depuis la production de signes jusqu’à la caution de «l’extra-ordinaire» dans le théâtre. La notion se caractérise aussi par sa circulation d’un champ de la connaissance à l’autre. Pour assurer le passage de «liaisons nécessaires» entre des éléments divers qui doivent conduire à la certitude, il faut s’être approprié un art de la démonstration. Ce passage-là marque certainement une étape dans la conception de la notion de preuve. Il souligne le rôle historiquement grandissant de la probabilité dans la prise de décision. Les études qui constituent ce volume invitent à considérer la notion de preuve comme l’un des éléments du long processus de division des savoirs.
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Dates et versions

halshs-01367374 , version 1 (16-09-2016)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01367374 , version 1

Citer

Jean-Pierre Schandeler, Nathalie Vienne-Guerrin (Dir.). Les usages de la preuve d'Henri Estienne à Jeremy Bentham. Hermann, 2014, 978-2-7056-8951-3. ⟨halshs-01367374⟩
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