. Soin-de-signaler-que-ce and . Qu, il va dire revient sur ce qu'il a dit, en se plaçant du point de vue de la réalité, il est assez normal que ce soit pour contester le contenu de ce qu'il vient de dire. Dans les emplois de ce type, en réalité est proche du mais réfutatif bien connu (Ducrot 1980) que l'on trouve dans des énoncés comme (44), dont l'interprétation revient d'ailleurs à (44a) : (44) A Vienne le Danube n'est pas bleu mais jaune

L. Emplois-réfutatifs-de-en-réalité-comme, et (43) sont bien attestés dans notre corpus mais, dans certains cas, il est assez difficile de parler de réfutation Dans (45) par exemple, le fait que le confucianisme serve les intérêts de la classe dirigeante, n'est pas incompatible avec le fait qu'il ait pu favoriser, au moins en partie (cf. le surtout), le développement des pays mentionnés : (45) Longtemps perçu comme un obstacle à la modernisation

. Dans, et (47) en réalité commute avec le mais concessif non réfutatif, également bien connu, que l'on trouve dans des exemples comme (48) qui ne nie pas que les entretiens mentionnés aient été amicaux mais une inférence que l'on pourrait en tirer : (48) Les entretiens ont été francs mais amicaux, 1980.

. Dans, et (46) qui font allusion à un point de vue (45) ou un discours autre (46) en réalité garde son sens évidentiel, quoique la phrase en tête de laquelle il apparaisse fasse allusion à un fait nouveau, où on ne trouve plus aucun indice du même type, en réalité équivaut à un mais concessif, il a perdu une bonne partie de son sens évidentiel

L. De-en-réalité-comme-connecteur-«-métadiscursif-reformulatif and ». Par-rossari, 1993 et à par.) va dans le sens contraire de celle de Iordanskaja & Mel'cuk (1995) qui poussent au maximum sa valeur oppositive, notamment pour la différencier de celle de en fait. Rossari ne garde de l'instruction interprétative véhiculée par en réalité que l'idée qu'il implique la révision d'une formulation précédente, 1990.

. La-reformulation-n-'est-pas-paraphrastique, Elle marque, dit Rossari (1990: 353), une " distanciation " d'avec le contenu du premier énoncé, " distanciation " qu'elle différencie des cas où il y a " récapitulation " (avec en somme, en un mot, bref), " reconsidération " (avec tout bien considéré, tout compte fait, en fin de compte, ...) et " invalidation " (avec enfin). (50) est proche de (49), sauf que le mouvement est plutôt particularisant, alors que dans (49) il est généralisant : emplois exophrastiques qui sont de loin les plus nombreux dans notre corpus, en réalité garde sa valeur évidentielle et contrastive, mais il acquiert une portée plus large : il porte sur l'ensemble de l'état de choses dénoté par l'énoncé dans lequel il apparaît et oblige, par inférence contextuelle, à mettre en relation cet état de choses avec un ou plusieurs autres états de choses mentionnés précédemment et qu'il présente comme moins conformes à la réalité

C. M. Fagard-b, « En effet en français contemporain : de la confirmation à la justification/explication », Le français moderne 80, pp.171-197, 2012.

C. D. and D. P. De, La notion de « prise en charge énonciative », Langue Française, 2009.

C. B. Kuyumcuyan-a, « La formation des modalisateurs en français le cas des locutions formées sur vérité », Langue Française, pp.76-92, 2007.

F. , B. Sarda, and L. , Etude diachronique de la préposition dans, Autour de la préposition, pp.225-236, 2009.

F. C. Fournier-n, Du rôle cadratif des compléments localisants initiaux selon la position du sujet nominal, pp.79-110, 2003.

. Gosselin-l, Les modalités en français. La validation des représentations, 2010.

I. L. Mel-'cuk-i, « Traitement lexicographique de deux connecteurs textuels du français contemporain « en fait » vs « en réalité », Tendances récentes en linguistique française et générale, volume dédié à David Gaatone, pp.211-236, 1995.

S. S. Traugott-e, Invoking scalarity. The development of in fact, Journal of historical pragmatics, issue.1, pp.1-7, 2000.