Les disparités territoriales dans l’accès aux formations d’élite - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Notes du CREN Année : 2011

Les disparités territoriales dans l’accès aux formations d’élite

Résumé

Alors que dans la plupart des autres pays l’Université assure seule la formation des élites, le système français est organisé de telle sorte qu’une partie des futures élites administratives, managériales, intellectuelles, politiques et scientifiques est sélectionnée, préparée et formée dans des structures non universitaires : les « grandes écoles » et les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Instituées au XVIIIe siècle, ces classes accueillent actuellement 81135 étudiants, ce qui représente 3,5% des effectifs de l’enseignement supérieur. Ces classes suscitent de vives critiques : plus coûteuses – le coût moyen d’un préparationnaire était en 2007 de 15080 euros contre 9120 euros pour un étudiant des universités – , faisant preuve d’une faible ouverture sociale – 51,1% d’enfants de cadre supérieur en 2009 vs 29,7% à l’Université – , territorialement inéquitables – les effectifs sont concentrés en Ile-de-France et dans les grandes métropoles régionales – et d’une « productivité » moyenne – sur 100 néo-inscrits en CPGE scientifiques, seuls 50% intégreront une grande école en deux années de préparation et la situation est bien plus problématique dans la filière littéraire avec seulement 8% d’intégrés. A l’inverse, certains défendent un modèle d’excellence à la française qui favorise l’apprentissage de certaines compétences chez les étudiants, leur assurant ainsi une meilleure insertion professionnelle et de meilleurs salaires. Les études se sont, jusqu’à présent, essentiellement focalisées sur le territoire national, sans faire apparaitre les éventuelles spécificités des « prépas de proximité » ou des CPGE des établissements privés. De même, les caractéristiques, les conditions de travail et les représentations des enseignants qui font souvent figure d’élites dans le corps professoral du secondaire ont été peu étudiées. Ce rapport offre des éléments de réponse en s’appuyant sur les recherches entreprises par des chercheurs du Centre de recherche en éducation de Nantes (CREN-Université de Nantes), du Centre Nantais en sociologie (CENS-Université de Nantes), du Laboratoire de Recherche en Education et Formation (LAREF-Université Catholique de l’Ouest), du Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (LEST-CNRS) et de l’Observatoire sociologique du changement (OSC- Sciences.Po). Il éclaire également les débats sur les projets de réformes en cours (30% de boursiers en CPGE, dispositif d’ouverture sociale) et aborde de nouvelles problématiques, notamment l’endorecrutement des établissements. Articulée autour de quatre axes (les disparités territoriales de recrutement, les conditions d’études et les parcours scolaires des étudiants, les stratégies des personnels et les dispositifs d'ouverture sociale), la recherche se focalise sur les établissements des Pays de la Loire.
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halshs-01344533 , version 1 (12-07-2016)

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  • HAL Id : halshs-01344533 , version 1

Citer

Christophe Michaut. Les disparités territoriales dans l’accès aux formations d’élite : La situation des Pays de la Loire au regard des autres régions françaises. Notes du CREN, 2011, 1. ⟨halshs-01344533⟩
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