L. Plupart-se, en plaignaient déjà alors, du manque d'information : simples soldats pour la plupart, au mieux sous-officiers, ils n'obtiennent qu'une vision fragmentaire des événements, sont rivés à leur tâche ou à leur quotidien, n'accèdent jamais à une vision d'ensemble. Les « maintenus » déplorent en particulier de n'avoir jamais su si et quand ils allaient rentrer chez eux : le rappelé de Pernes-lès-Fontaines en est réduit à bavarder avec les gendarmes avec qui il a lié d'amitié pour savoir s'il risque de repartir outremer, le comble étant atteint par celui qui apprend qu'il est maintenu en écoutant... Radio

. Monte-carlo and . En-même-temps-que-la-naissance-de-la-princesse-caroline, C'est sans doute l'une des raisons ? non la seule ? de ce « silence » des appelés, si souvent décrit : le souvenir n'était pas refoulé parce qu'insupportable, mais pulvérisé dès sa constitution par un vécu trop fragmentaire, trop différent aussi de la vie ordinaire, et il n'a pas se constituer par la suite, faute de sollicitation. « C'est des souvenirs qui étaient bien enfouis depuis des années, que j'ai gardés pour moi », dit *Marc

C. Plantevin, interview 491 par Valérie Ferrando, p.501

C. Liauzu, 514 : « Sauf erreur, il n'y a eu aucune enquête dans ce domaine