Les pigments verts, rouges et bleus dans les décors peints de la fin de l’Antiquité et du haut Moyen Âge - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Aquitania Année : 2011

Les pigments verts, rouges et bleus dans les décors peints de la fin de l’Antiquité et du haut Moyen Âge

Résumé

La connaissance des pigments d’un décor peint fournit des informations sur la société qui les a produits. Elle nous renseigne tout d’abord sur les matières premières disponibles pour la fabrication des couleurs, sur l’histoire de leur utilisation ensuite, puis sur les phénomènes de mode auxquels le choix des produits est également soumis, selon les époques. Enfin, elle nous est précieuse pour appréhender les transferts de techniques et de produits dans le cadre de la peinture ancienne. Les données littéraires de Vitruve et Pline notamment, sont souvent trop générales et peu fiables pour être exploitées : restent donc les identifications chimiques par des analyses sur les vestiges archéologiques, encore trop peu nombreuses pour aboutir à des schémas représentatifs d’une tendance chronologique ou régionale. Aussi doit-on, à ce jour, se contenter de présenter quelques cas particuliers. Nous avons retenu pour cela quatre sites du Grand Ouest de la France ayant fait l’objet de récentes études, qui illustrent avec une acuité singulière la problématique qui nous intéresse. Il s’agit de l’ancien prieuré de Vouneuil-sous-Biard (Vienne), dont le décor est daté fin du Ve-début du VIe siècle, de l’église Notre-Dame-de-la-Place à Bordeaux (Gironde), du VIe siècle, de l’hypogée des Dunes à Poitiers (Vienne) du haut Moyen Âge, et de Saint-Pierre-les-Églises à Chauvigny (Vienne), daté entre la fin du VIIIe et la première moitié du Xe siècle. L’étude de ces pigments suit un protocole précis,défini à l’avance. Tout d’abord, les échantillons de couches picturales sont sélectionnés dans un contexte archéologique connu. Puis, une observation visuelle à plusieurs échelles est réalisée (à l’œil nu, à la loupe binoculaire, au microscope) avec un repérage systématique des couleurs. Les grains de couleur font ensuite l’objet d’une caractérisation physico-chimique par l’intermédiaire d’une technique choisie : microanalyse chimique par Microscopie Électronique à Balayage (MEB) et/ou spectrométrie Raman. Les échantillons sont alors préparés ou non, selon la technique d’ana-lyse retenue. On établit ainsi une caractérisation structurale, élémentaire et/ou moléculaire, qui pré-cède l’interprétation des résultats. La nature des pigments employés et la technique picturale sont enfin proposées.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01320973 , version 1 (24-05-2016)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01320973 , version 1

Citer

Bénédicte Palazzo-Bertholon, Claude Coupry. Les pigments verts, rouges et bleus dans les décors peints de la fin de l’Antiquité et du haut Moyen Âge. Aquitania, 2011, 20 (supplément), pp.689-698. ⟨halshs-01320973⟩
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