Sepulcrum, signa et tituli : quelques observations sur la « consecratio in formam deorum » et sur l’expression du statut des morts dans la Rome impériale
Résumé
The so-called private apotheosis or consecratio in formam deorum is an original phenomenon among funerary practices in Rome from the late 1st century A.D. Mostly visible through tomb sculpture and architecture, it was interpreted as the expression of beliefs relating to post mortem destiny or alternatively as a peculiar way of commemorating the dead. This paper goes back over some of its religious aspects, by replacing them into the frame of the ritualism proper to Roman cult of the dead. It deals especially with two famous cases, Claudia Semne’s mausoleum in Rome and a dedication from Gabii. Despite equivocal and limited sources, we can put forward some hypothesis about the religious implications of these practices, which, in different ways, were aiming at the construction of the status of the dead, not so much in the hereafter as in the community of the living.
Le phénomène désigné comme apothéose privée ou consecratio in formam deorum par les études modernes est une manifestation originale de la sphère funéraire à Rome à partir de la fin du Ier s. ap. J.-C. Perceptible surtout à travers la sculpture ou l’architecture, il a été interprété comme l’expression de croyances relatives au sort post mortem ou comme une forme particulière de commémoration des défunts. Cet article revient sur certains de ses aspects religieux en le resituant au sein du ritualisme propre au culte romain des morts. Il s’attache plus particulièrement à deux exemples privilégiés, le tombeau de Claudia Semnè à Rome et une dédicace de Gabies. Malgré l’ambiguïté ou les limites des sources, il est ainsi possible de formuler quelques hypothèses sur les implications religieuses de ces pratiques qui, selon des modalités variables, participent à la construction du statut des morts, moins dans l’au-delà que dans la communauté des vivants.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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