Les enjeux d'une judiciarisation tardive, inévitable et embarrassante - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue L'Information Psychiatrique Année : 2015

Les enjeux d'une judiciarisation tardive, inévitable et embarrassante

Résumé

The challenges of a late prosecution, inevitable and embarrassing.The question of prosecution for psychiatric hospitalizations without consent is an old story. It was already at the centre of debates in the Law of 1838, but was only later embodied in the Law of the 5th July 2011. Whether introducing the judge is understood as increasing the rights of user’sprotection is not sufficient in this prosecution in order to appreciate its real impact. Moreover, which prosecution should be specified because the contents of psychiatric prosecution laws widely vary from country to country. First, in this article we will show that the introduction of routine monitoring a posteriori, by the judge, is the result of a complex process that has mobilized supranational legal rulings and decisions as well as litigation activities conducted by community activists. Second, we will enquire into the legal framework of reference: what the judge must control, and above all what the judge is not supposed to control, including everything related to the protection of individual freedom, in particular the freedom of movement. We will therefore see how to create and legitimize the new boundaries of power sharing between the medical worlds of administration and the judiciary as regards psychiatry.
La question de la judiciarisation des hospitalisations sans consentement en psychiatrie est ancienne. Elle était déjà au cœur des débats sur la loi de 1838, mais n’a été concrétisée que dans la loi du 5 juillet 2011. Si l’introduction du juge est entendue comme une protection accrue des droits des usagers, il ne suffit pas de prendre acte de cette judiciarisation pour comprendre son impact effectif. Encore faut-il préciser de quelle judiciarisation il s’agit, car le contenu des lois de judiciarisation en psychiatrie dans les différents pays sont très variables. Dans un premier temps, nous montrerons que l’introduction du contrôle systématique a posteriori du juge est l’aboutissement d’un processus complexe qui a mobilisé des textes et décisions juridiques supranationaux et une activité de contentieux portée par des militants associatifs. Dans un deuxième temps, nous poserons le cadre de référence légal : que doit contrôler le juge et surtout ce qu’il n’est pas censé contrôler et qui relève de la protection des libertés individuelles, notamment d’aller et venir. On verra ainsi comment se dessinent et se légitiment les nouvelles frontières de partage de pouvoir entre les mondes médical, administratif et judiciaire concernant la psychiatrie.
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halshs-01286960 , version 1 (15-03-2016)

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Citer

Ana Marques, Benoît Eyraud, Livia Velpry. Les enjeux d'une judiciarisation tardive, inévitable et embarrassante. L'Information Psychiatrique, 2015, Judiciarisation de la psychiatrie, 91 (6), pp.471-7. ⟨10.1684/ipe.2015.1359⟩. ⟨halshs-01286960⟩
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