Reste et résistance linguistique
Résumé
In Russell Hoban’s book, the language of 24th-century back-to-Iron-Age humanity after a nuclear explosion has not gone through the same regression. It has survived the catastrophe, showing an unbelievable resistance to destruction. Aptly rebuilding itself on linguistic ruins, it seems to recover faster than man. Language also represents all that is left of the previous civilization. The signifiers carry the burden of the past at the heart of them, as if it was meant to remind men of their duty of memory. Distorted and altered, the fantastic-metaphoric language of the novel is an “in-between” language, enabling the reader to grasp an unfamiliar reality: in Riddley Walker, language produces reality.
Dans le roman de Russell Hoban, le langage de l’humanité du futur (revenue à l’âge de Fer après l’explosion de la bombe atomique) n’a pas subi la même régression que la civilisation. Il a survécu à la catastrophe faisant montre d’une redoutable force de résilience. Capable de se reconstruire sur des ruines linguistiques, il semble se rétablir beaucoup plus vite que les hommes. La langue est aussi tout ce qui « reste » de la civilisation précédente : résistance à l’oubli, elle porte le poids du passé au creux de ses signifiants. Le langage métaphorico-fantastique de l’œuvre est un langage déformé, altéré, un langage de « l’entre-deux », qui permet au lecteur d’appréhender une réalité peu commune : dans Riddley Walker, c’est le langage qui produit le monde.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)