Entretien avec Paul Claudon, producteur de cinéma : « des films de grande audience, artistiquement intéressants »
Résumé
Le cinéma connaît de nouveaux modes de financement : Canal +, SOFICA, chaînes de télévision, grands groupes de communication, disposant de gros moyens financiers. Pour sa part, l’avance sur recette du Centre national du cinéma apporte son financement à une quarantaine de films par an. Mais le financement par les entrées en salle a énormément diminué, le public se retrouvant plutôt devant la télévision. Et près de 70 % des films ne s’amortissent pas. Dans l’actuel système de financement, les producteurs tendent à se préoccuper de plaire aux commissions plus qu’au public. Les réalisateurs connus s’engagent dans la production de leurs films, mais le producteur garde la responsabilité finale du produit fini, il est, lui, en mesure d’assurer le travail en commun nécessaire à la qualité d’un film. Enfin, le cinéma français est protégé, ce qui lui permet de résister au cinéma américain et la France, toujours gros producteur, et attire les projets, ce que devrait concrétiser le grand marché européen à venir.
Paul Claudon a produit des films de Pierre Etaix, Bertrand Blier, Pierre Jolivet