. Le, Les armoiries du chef de la marche sont celles de Robert II d'Artois (1250- ? 1302), cousin de Philippe III 36 . Nous restons ensuite dans l'orbite capétienne avec la marche champenoise

, Jeanne épouse le 16 août 1284 le futur Philippe IV ; cette alliance unit alors le comté de Champagne au royaume de France. La marche suivante concerne le Vermandois (47 entrées) qui appartient au domaine royal depuis 1213. Les Bretons (100 entrées) sont menés par Jean I er ( ? 1286) ou par son fils Jean II ( ?1305), ducs de Bretagne issus de la maison capétienne de Dreux. Malgré de bonnes relations avec l'Angleterre, ils sont tous deux fidèles au roi de France. Concernant le Beauvaisis (62 entrées), c'est Robert de France (1256- ? 1318), fils de Louis IX, qui ouvre la marche en tant que comte apanagé de Clermont (-en-Beauvaisis). Vient ensuite une marche bourguignonne (87 entrées) ; plus complexe, elle englobe deux fiefs liés à des princes différents d'un côté celui du duc de Bourgogne, vassal du roi de France, vol.II, p.1266

F. Agnès-de, Il abandonna effectivement l'aigle d'argent sur un champ de gueules, porté par les comtes palatins de Bourgogne, pour l'écu d'azur semé de billettes d'or, au lion du même présent dans l'armorial Wijnbergen 37 . Nous restons ensuite en terre d'Empire avec les armoiries des Brabançons (35 entrées) et notamment celles de Jean I er , duc de Brabant ( ? 1294). Ce dernier fut marié une première fois, en 1269, à Marguerite de France ( ? 1272), fille de Louis IX, puis, en 1273, à la fille du comte de Flandre, Marguerite. Suivent les Hennuyers (27 entrées) menés par Jean II d'Avesnes

, Wijnbergen s'achève précisément sur la marche des Flamands (25 entrées)

. Le-comté-de-flandre and F. De,

, On notera cependant que dans l'organisation de l'espace héraldique décrite par le héraut Berry, le comté de Toulouse est inclus dans la royauté d'armes de Guyenne. Second fait remarquable l'importance donnée aux marches de Lorraine et d'Empire. Importance numérique puisque réunies, ces deux marches représentent 18,5 % de l'ensemble (à titre de comparaison les entrées cumulées des deux ensembles concernant l'Ile-de-France en représentent 24,2 %) et importance symbolique car ces deux marches, Après cette description, deux faits semblent remarquables. D'abord l'absence totale de marche concernant le sud du royaume

P. Adam-even and L. Jéquier, Un armorial français du XIII e siècle : l'Armorial Wijnbergen?, vol.760, p.1304, 1954.

J. Vaivre, La probable signification politique du changement d'armes des comtes de Bourgogne à la fin du XIII e siècle », dans Recueil du 11 e congrès international des sciences généalogique et héraldique, pp.499-506, 1972.

K. Koller-weiss, «. Vom-adler-zum-löwen, ;. Dans-pierre-de-savoie, and L. Charlemagne, des Wappenwechsel des Pfalzgrafen Othon IV Von Burgund. Neu interpretiert, vol.27, pp.369-414, 2000.

, En 1284, le comté de Champagne est rattaché au royaume par le mariage de Jeanne avec le futur Philippe IV. L'emprise du royaume sur le comté de Bourgogne (terre d'Empire) est renforcée en 1285 par le mariage d'Othon IV et de Mahaut d'Artois. Les relations plus difficiles des rois de France avec le comte de Bar aboutissent néanmoins en 1301 au traité de Bruges qui marque une nouvelle avancée française dans la région puisque le comte de Bar doit désormais l'hommage au roi de France pour le Barrois mouvant. Enfin, Compte tenu de ces deux remarques, il me semble que l'armorial Wijnbergen peut être considéré comme un reflet de la communauté du royaume de France à la fin du XIII e siècle. Mais un reflet tronqué car privé des possessions méridionales du royaume

J. Blanchard, CRULH