The controversial sustainable city (introduction)
La ville durable controversée (introduction)
Résumé
Are the urban projects that invoke the "sustainable city" up to contemporary challenges? Do the promises of eco-neighborhoods that show the way to an "ecological transition" respond to the economic, social and environmental concerns expressed by many civil society players? Can the "eco-techniques" proposed to give buildings an ecological veneer reverse the negative consequences of the dominant development regime? Is the greenwashing of urban projects a by-product of the "sustainable city" or a logical consequence? The rhetoric continues to focus on changing behavior through a pedagogy of "small gestures" to which everyone must pay attention, right down to the bathroom. Can such a government of conduct win the support of "ordinary citizens"? Are the public debate mechanisms that accompany development projects up to the democratic challenges posed by these projects?
This collective work examines the uses of the sustainable development matrix in urban spaces.
It brings together the work of researchers who, in their diversity, have in common that they take seriously the criticisms formulated by the actors themselves, understood in terms of what links them to their environments and lifestyles.These criticisms of the "sustainable city", publicly stated as a "good in itself", are subject to multiple tests.What holds must be built to give scope to these critical movements that are born at the heart of the most ordinary urban experiences and practices?
The book opens a theoretical and pragmatic discussion on the place of criticism in sustainable development.It explores the ways in which criticism is made, based on surveys of French and international terrain, and the tension between urban geo-politics and local politics.Inspired by the anthropology and sociology of perception, the book reintegrates the political question into the practical arrangements experienced by individuals and groups, tracing the contours of ordinary, or sometimes very singular, resistances that escape the instruments of vertical governmentality through the sustainable city.
Les projets urbains qui invoquent la "ville durable" sont-ils à la hauteur des enjeux contemporains? La promesse d'éco-quartiers montrant la voie d'une "transition écologique" répond-elle aux préoccupations économiques, sociales et environnementales portées notamment par de multiples acteurs de la société civile? Les "éco-techniques", proposées pour donner un vernis écologique aux bâtiments, peuvent-elles inverser les conséquences négatives du régime de développement dominant? Le greenwashing des projets urbains est-il une dérive de la "ville durable" ou une conséquence logique? Dans les discours, il s'agit encore et toujours de changer les comportements par une pédagogie des "petits gestes" auxquels chacun doit prêter attention, jusque dans sa salle de bains. Un tel gouvernement des conduites peut-il susciter l'adhésion des "simples citoyens"? Les dispositifs de débat public qui accompagnent les projets d'aménagement sont-ils à la mesure des enjeux démocratiques posés par ces projets?
Cet ouvrage collectif interroge les usages de la matrice du développement durable dans les espaces urbains. Il rassemble les travaux de recherches qui, dans leur diversité, ont en commun de prendre au sérieux les critiques formulées par les acteurs eux-mêmes, saisis dans ce qui les lie à leurs milieux et leurs formes de vie. Ces critiques de la "ville durable", énoncée publiquement comme un "bien en soi", sont soumises à de multiples épreuves. Quelles prises faut-il construire pour donner une portée à ces mouvements critiques qui naissent au coeur des expériences et des pratiques urbaines les plus ordinaires?
Le livre ouvre une discussion théorique et pragmatique sur la place de la critique dans le développement durable. Il explore la fabrique des prises de la critique, en s'appuyant sur des enquêtes dont les terrains sont français et internationaux, tendus entre géo-politiques urbaines et politiques locales. Inspiré par l'anthropologie et la sociologie de la perception, l'ouvrage réinsère la question politique dans les agencements pratiques que vivent les personnes et les groupes, traçant les contours de résistances ordinaires, ou parfois très singulières, qui échappent aux instruments d'une gouvernementalité verticale par la ville durable.
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