ENTRE FIDÉLITÉ ET RÉCONCILIATION, QUELLE PLACE POUR LA POLITIQUE DANS LA TUNISIE RÉVOLUTIONNAIRE ?

Leyla Dakhli (1)

1 CMB - Centre Marc Bloch

La Tunisie révolutionnaire connaît aujourd’hui un épisode politique particulièrement intéressant à observer. S’y joue une lutte discrète sur les mécanismes de la réconciliation et sur le sens profond de la révolution en cours. Un projet de loi sur la « réconciliation économique », est porté par la coalition au pouvoir Nidaa Tounès, et (relativement mollement) contesté dans la rue . S’y affrontent deux visions de la “transition” – considérée comme le moment de mise en œuvre de la Constitution adoptée en 2014, mais aussi des voies possibles de la poursuite du processus révolutionnaire et de la transformation du pays après les soulèvements qu’il a connu en 2010-2011. Le débat sur cette loi, dont l’objectif est d’offrir l’amnistie (sous condition de remboursement d’une partie des sommes acquises frauduleusement ou grâce à la corruption) aux personnes s’étant enrichies sous le règne de Ben Ali, est révélateur d’une difficulté à faire émerger de nouveaux paradigmes de gouvernement.

Mots clés: Tunisie; histoire

Domaines: Histoire

Leyla Dakhli. ENTRE FIDÉLITÉ ET RÉCONCILIATION, QUELLE PLACE POUR LA POLITIQUE DANS LA TUNISIE RÉVOLUTIONNAIRE ?. Pouvoirs - Revue française d’études constitutionnelles et politiques, 2015, 156. ⟨halshs-01247480⟩