Le cinéma-vérité

Nicolas Schmidt (1)

1 IHTP - Institut d'histoire du temps présent

Le « cinéma-vérité », traduction littérale de « Kino-Pravda » de Dziga Vertov, reste d’abord attaché à « Chronique d’un été », de Jean Rouch et Edgar Morin (1960), à partir d’une enquête filmée, à Paris, sur le bonheur. Cette démarche, rendue possible par les moyens techniques légers, donne lieu à des réalisations partagées entre improvisation et montage, saisie en direct et narration, et tendant à être produites et diffusées par des organisations nationales et internationales. Le cinéma-vérité est également précédé par le néo-réalisme italien, le cinéma muet, tandis qu’une émission comme « Cinéma de notre temps », donne l’exemple d’échanges entre le cinéma et la télévision. Différents courants esthétiques, en documentaire et en fiction, se rattachent aussi, de près ou de loin, au cinéma-vérité, comme la Nouvelle vague en France, le Free cinema en Grande-Bretagne, l’école new-yorkaise, le cinéma direct au Canada. Enfin, il associe les modes d’expression et les genres (actualité et ethnographie, dramatique et commedia dell’arte), tout en restant parfois des tentatives sans lendemain et suscitant sa propre critique.

Mots clés: Jean Rouch; cinéma-vérité; cinéma direct; Dziga Vertov; Robert Flaherty; Edgar Morin; Joris Ivens; Mario Ruspoli; CinémAction

Domaines: Sciences de l'Homme et Société; Anthropologie sociale et ethnologie

Nicolas Schmidt. Le cinéma-vérité. CinémAction, 1993, CinémAction n° 68, Panorama des genres au cinéma, dirigé par Michel Serceau, 1993, 68, pp.177-181. ⟨halshs-01244750⟩