Les univers insolites du fantastique social
Résumé
Le fantastique social, notion que l’on rencontre dans la littérature de Pierre Mac Orlan dans les années 1920, est associé à l’image cinématographique elle-même, en noir et blanc, le cinématographe étant considéré à l’origine comme une machine magique (exemple de Fantômas de Louis Feuillade). La vitesse, l’aventure, la poésie sont attachées au fantastique social, qui est également lié aux idées de destinée, de mort, y compris la désagrégation de la pellicule. Le fantastique social se présente comme l’expression d’une sensibilité, d’un état d’esprit. Il croise différents courants esthétiques, expressionnisme, réalisme poétique, néo-réalisme, et est repris dans la période contemporaine par des cinéastes comme Georges Franju, Wim Wenders, Orson Welles.
Quelques films caractéristiques : Les damnés de l’océan, Joseph von Sternberg, 1928 ; Quai des brumes, Marcel Carné, 1938 ; La bandera, Julien Duvivier, 1935 ; L’opéra de quat’sous, Georg W. Pabst, 1931 ; Thérèse Raquin, Jacques Feyder, 1928 ; Le rail, Lupu Pick, 1922 ; La chienne, Jean Renoir, 1931 ; Ménilmontant, Dimitri Kirsanoff, 1927 ; Goupi mains rouges, Jacques Becker, 1943 ; Le ciel est à vous, Jean Grémillon, 1944 ; Le cabinet du docteur Caligari, Robert Wiene, 1919 ; Metropolis, Fritz Lang, 1926 ; L’aurore, Fritz W. Murnau, 1927 ; Les proscrits, Victor Sjöström, 1917 ; Le trésor d’Arne, Mauritz Stiller, 1919 ; Les rapaces, Eric von Stroheim , 1927 ; L’heure suprême, Frank Borzage, 1927.