L’autore e il suo editore. I ritratti di Pietro Aretino nelle stampe di Francesco Marcolini (1534-1553)
Résumé
Aucune étude critique d’ensemble n’était disponible sur le sujet des portraits de l’Arétin, dont la diffusion, qui constitua un aspect majeur de son autopromotion, fut pourtant d’une ampleur remarquable. Cette étude s’appuie sur le visionnage et la comparaison de vingt-quatre éditions anciennes de livres de l’Arétin publiées par Francesco Marcolini, éditeur officiel de l’auteur entre 1534 et 1542. Elle explique l’apparition successive de cinq portraits, dont deux sont repris au début des années 1550 dans les éditions marcoliniennes de livres d’Anton Francesco Doni. L’étude inclut aussi des rapprochements avec d’autres portraits – gravé par Giovanni Jacopo Caraglio, peints par Sebastiano del Piombo et par le Titien –, qui permettent d’éclairer la progressive maturation de l’image du « prophète de la vérité », « dénonciateur du vice et défenseur de la vertu », maturation qui s’effectue dans une étroite communauté de pensée avec l’éditeur qui plaçait lui-même son activité sous le signe de la Vérité.
Au cours de ce processus, par ailleurs marqué par la nécessité de réaffirmer une image régulièrement attaquée, virent le jour des éditions remarquables dont les enjeux sont discutés : en janvier 1538, le premier livre des Lettres, qui insère le portrait de l’auteur dans l’encadrement apparu quelques mois auparavant au frontispice des Regole generali di architectura de Sebastiano Serlio publiées par Marcolini ; en octobre 1539, la Vie de la Vierge, illustrée par Francesco Salviati, sollicité également pour les Sorti que l’éditeur devenu auteur publie l’année suivante ; en 1542, une étonnante série d’éditions dans lesquelles le portrait de l’auteur et la marque de l’éditeur inversent leur emplacement habituel.
En 1553, ayant succédé à l’Arétin auprès de Marcolini, Anton Francesco Doni insère dans le second de ses Inferni un portrait du « fléau des princes », auquel il rend un hommage appuyé, tandis que, pour soutenir ses ambitions cléricales, l’Arétin commande à Alessandro Vittoria une médaille le représentant en « serviteur auquel les princes paient tribut ». Ces deux représentations témoignent de l’évolution divergente, sans qu’il y ait rupture, des options culturelles de l’Arétin et de Marcolini.
Ci si interesserà alla collaborazione tra Pietro Aretino e Francesco Marcolini attraverso lo studio dei ritratti aretiniani inseriti nelle edizioni delle opere che l'Aretino fece stampare dal Marcolini tra il 1534 e il 1542, proponendo una tipologia dei ritratti in relazione con le diverse fasi della strategia editoriale condotta dall'autore in associazione con il tipografo. Si studierà anche il rapporto, attraverso il quale si afferma tale associazione e insieme il ruolo specifico di ciascun membro, tra il ritratto dell'autore a la marca tipografica. Prendendo poi in considerazione i ritratti aretiniani presenti nelle edizioni delle opere di Anton Francesco Doni stampate dal Marcolini negli anni 1551-1553, si studierà il recupero, diversi anni dopo la sua fine, della colaborazione editoriale Aretino-Marcolini.
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