La notion de ‘réseaux sociaux’ en migration - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Hommes & migrations Année : 2004

La notion de ‘réseaux sociaux’ en migration

Résumé

Fréquemment convoquée dans le champ de la sociologie des migrations depuis la fin des années soixante-dix, la notion de " réseau " est devenue un mot-clé dans de nombreuses recherches sur les nouvelles formes migratoires, et plus particulièrement sur les modes de production des migrants, qualifiés d' " économie ethnique ". Après plus d'une vingtaine d'années de recherche, la notion de " réseau " reste décrite comme " un vague ensemble d'approches " (1) et relève bien plus d'un usage métaphorique qu'analytique. Le présent article explore la notion de réseau social et son usage dans des travaux qui portent sur les modes d'organisation des migrants. Il tente de cerner ses apports mais aussi ses limites. Sur le plan théorique, la promotion de la notion de réseau dans les années cinquante a été le fait d'anthropologues anglais pour développer une théorie explicative du social satisfaisante. Raymond Firth (2) distin-guera structures sociales et organisations sociales, ces dernières relevant de processus où les actions et les relations opèrent en vue d'at-teindre des buts. L'emploi du terme " réseau social " est attribué à John A. Barnes (3) , qui dans une étude sur un village de pêcheurs norvégiens tente de rendre compte des liens d'amitié et de connaissance que les habi-tants ont pour partie construits. La structure sociale observée peut se lire sur fond de relations interpersonnelles qui se nouent dans des sphères d'activité plutôt qu'en termes de rôles et de statuts des membres d'un groupe. Elizabeth Bott (4) appliquera ce concept à l'étude des rôles conjugaux dans des familles londoniennes. Elle montre qu'en contexte urbain les relations entre amis, parents et voisins constituent des structures intermédiaires, organisées, entre l'individu et les institutions. Elle introduit les concepts de " réseau serré " (" close-knit network ") et de " réseau lâche " (" loose-knit network "), montrant ainsi que plus le réseau est serré plus il opère une pression normative sur ses membres. Mais ce n'est qu'à partir des années soixante que des chercheurs donnent un nouveau champ d'application au concept de " réseau social " , à partir d'études sur les phénomènes d'acculturation et de changement liés à par Marie-Antoinette Hily, William Berthomière, chargés de recherche à Migrinter, Poitiers (UMR Miti-CNRS), et Dimitrina Mihaylova, chercheuse associée à l'université d'Oxford (Compas)

Mots clés

Domaines

Sociologie
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Citer

Marie-Antoinette Hily, William Berthomiere, Dimitrina Mihaylova. La notion de ‘réseaux sociaux’ en migration. Hommes & migrations, 2004, 1250, pp.6-12. ⟨10.3406/homig.2004.4206⟩. ⟨halshs-01232479⟩
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