L’ennui en contexte scolaire : effets de variation et typologie de représentations chez les futurs professeurs des écoles, selon le sexe de l’élève et son niveau scolaire - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Bulletin de psychologie Année : 2012

L’ennui en contexte scolaire : effets de variation et typologie de représentations chez les futurs professeurs des écoles, selon le sexe de l’élève et son niveau scolaire

Résumé

La thématique, relativement peu définie, de « l’ennui », revient régulièrement sur le devant de la scène, en contexte scolaire, aussi bien comme cause que conséquence de multiples « dérèglements ». L’ennui est considéré comme le signal d’un malaise scolaire, souvent contextuel, comme la violence, la manifestation d’un refus ou la résistance à la culture scolaire, dans les collèges et les lycées (Huguet, 1987 ; Leloup, 2003 ; 2005 ; Nizet, Hiernaux, 1984 ; Vincent, 2003). À ce titre, ce terme est régulièrement utilisé comme indicateur dans le cadre d’enquêtes nationales et internationales, comme l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) ou les enquêtes du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) [1][1] Le baromètre AFEV faisait état, en 2009, d’une : « appétence.... L’ennui, en contexte scolaire, est aussi considéré comme le symptôme d’un malaise individuel et positionnel, qui permet de qualifier des positions scolaires antagonistes, tant chez les élèves en difficulté, en échec, en décrochage plus ou moins ponctuel, que chez les élèves dits à « haut potentiel » (Cornu, 2011 ; Cuche, Genicot, Goldschmidt, Van de Moortele, 2010 ; Maroldo, 1986 ; Robinson, 1975). L’ennui est également considéré, dans une perspective interne, comme un trait caractéristique de l’adolescence, et intrumentalisé comme refus et résistance au monde adulte en général (Nahoume-Grappe, 2003 ; Shaw, Caldwell, Kleiber, 1996). Enfin, à un niveau plus général, des recherches, s’appuyant sur des échelles de mesure, tendent à démontrer que les hommes seraient plus « prédisposés » à l’ennui que les femmes ou, qu’en tout cas, il serait plus facile à mentionner chez les hommes que chez les femmes, ces dernières préférant le terme de dépression (Sundberg, Latkin, Farmer, Saoud, 1991 ; Vodanovich, Kass, Andrasik, Berber, Niederberg, Breaux, 2001). L’existence d’échelles de mesure des « prédispositions » à l’ennui souligne un élément important : l’aspect dual, véhiculé par l’ennui, à la fois interne et groupal. Évoquer « l’ennui » et ses variations de sens met en évidence toute la complexité du thème, puisque l’on peut le mentionner, sans le définir, comme système d’analyse, comme indicateur, comme un moyen d’interprétation pédagogique ou, encore, comme trait prédispositionnel. L’objectif de cette recherche est d’examiner ce que le terme, peu ou mal défini, « d’ennui » provoque, infère, ainsi que son usage en contexte scolaire, en faisant référence à différents champs théoriques, issus de la psychologie sociale.

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Psychologie
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halshs-01206598 , version 1 (13-07-2017)

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Citer

Séverine Ferrière, Christine Morin-Messabel. L’ennui en contexte scolaire : effets de variation et typologie de représentations chez les futurs professeurs des écoles, selon le sexe de l’élève et son niveau scolaire. Bulletin de psychologie, 2012, 522 (6), ⟨10.3917/bupsy.522.0583⟩. ⟨halshs-01206598⟩
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