Claude Debussy vu par Jean Cocteau
Résumé
Dans ses nombreux écrits, Jean Cocteau n’a pas toujours eu la même opinion vis-à-vis de Claude Debussy entre 1911 et 1963. Certains aphorismes du manifeste Le Coq et l’Arlequin sont manifestement des attaques contre Debussy et son esthétique, afin de mieux défendre la jeune musique naissante du futur Groupe des Six. Mais les nombreux textes écrits ensuite par Cocteau sur la musique sont nettement plus nuancés, allant même jusqu’à l’expression contraire, tant par souci de réparation que par souhait de participer à la gloire posthume et unanime du compositeur. Que ce soit dans les textes traitant de Satie, de Stravinsky ou des membres du Groupe des Six, le nom de Debussy se glisse à chaque fois sous la plume du poète tant pour louer le compositeur français que pour justifier les prises de positions de cet écrit de jeunesse. À maintes reprises, Cocteau s’efforce de démontrer qu’il admire le compositeur et son chef-d’œuvre, Pelléas et Mélisande, dont il conçoit même les décors et les costumes lors d’une production au Théâtre municipal de Metz en 1962.
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