Le modernisme ante et post
Résumé
C'est avant tout la persistance d'une préoccupation conceptuelle qui a inspiré à Marie-Elizabeth Ducreux, directrice du CEFRES, Petr Wittlich, Petr Král, et Vojtěch Lahoda, l'organisation d'une table ronde sur le thème du "modernisme ante et post"; le souci d'interroger encore modernisme et ce qui l'entoure, le détermine ou l'isole – modernité et art moderne, mais aussi avant-gardes, "postmoderne"... tous vocables ayant donné lieu aux analyses, mises en rapport et "déviances" multiples que l'on sait. A l'issue de cheminements théoriques et idéologiques, sinon proprement philosophiques, qui font tout un pan de l'histoire de l'art au XXe siècle, ces concepts semblent aujourd'hui encore aussi instables dans leurs signifiances qu'élastiques, et souvent pléthoriques, dans leurs usages. Comment se définit le modernisme? Après la sorte d'exubérance théorique de la seconde moitié du XXe siècle, où l'on voit "modernisme", puis "postmodernisme", conquérir et conforter au fil des négations mutuelles, des heurts et des confrontations, leur légitimité conceptuelle dans le domaine du discours sur l'art, des zones d'ombre subsistent. En quête d'éléments de réponses, les interventions de Petr Král et de Vojtěch Lahoda laissent transparaître comme une nécessité de retour aux sources de la créativité, de recentrage sur un modernisme "qui ne dit pas encore son nom". Enfin la contribution de Petr Wittlich se situe résolument à l'ère du "postmoderne", après que les "grands récits" ont été décrits, et confondus. En prenant pour point de départ ces remises en cause du modernisme, tel que l'a établi Greenberg, Petr Wittlich mène une réflexion sur le sens, et l'avenir, de l'art d'aujourd'hui, et au-delà, c'est peut-être un autre sens du "moderne" en art qui se profile...
Origine : Accord explicite pour ce dépôt