IMPUISSANCE RELATIVE ET PUISSANCE ABSOLUE DE LA RAISON CHEZ SPINOZA - HAL Accéder directement au contenu
Chapitre d'ouvrage Année : 1999

RELATIVE WEAKNESS AND ABSOLUTE POWER OF REASON IN SPINOZA

IMPUISSANCE RELATIVE ET PUISSANCE ABSOLUE DE LA RAISON CHEZ SPINOZA

Résumé

Is Spinozism’s hierarchy of “power” and “weakness” continuous or discontinuous? We show that Spinoza’s philosophy authorizes both readings. At times, power is but a lesser weakness, and in this case it becomes impossible to distinguish between “power” and “weakness”, every sort of power being in fact a sort of weakness as well (and every weakness, power) to a certain degree. Every degree of power, just like every degree of weakness, is therefore found in Nature. At other times, on the contrary, power is essentially distinct from weakness: the wise man is not only “less weak” than the ignorant man, he is not weak whatsoever, and he achieves blessedness. Furthermore, joy is not a weak sadness, nor is sadness a weak joy; rather joy and sadness are essentially opposed to one another in the same fashion as are the “augmentation” and the “diminution” of the power of acting. The world of power and joy distinguishes itself thus from the world of weakness and sadness just as gold distinguishes itself from lead. The possibility of this double reading of Spinozism reconfirms, it seems to us, our first reading of Spinoza according to quantity and quality. (Tr. Jack Stetter)
La hiérarchie entre « puissance » et « impuissance » est-elle continue ou discontinue dans le spinozisme ? Nous montrons que la philosophie de Spinoza autorise les deux lectures. Tantôt, la puissance n’est qu’une moindre impuissance, et dans ce cas il devient impossible de distinguer « puissance » et « impuissance », toute puissance étant impuissance (et toute impuissance puissance) à un certain degré. Tous les degrés de puissance comme tous les degrés d’impuissance se trouvent alors dans la nature. Tantôt au contraire, la puissance se distingue par essence de l’impuissance : le sage n’est pas seulement « moins impuissant » que l’ignorant, il n’est pas impuissant du tout, et atteint à la béatitude. De même, la joie n’est pas une faible tristesse, ni la tristesse une faible joie ; mais joie et tristesse s’opposent essentiellement comme « augmentation » et « diminution » de la puissance d’agir. Le monde de la puissance et de la joie se distingue alors de celui de l’impuissance et de la tristesse, comme l’or se distingue du plomb. La possibilité de cette double lecture du spinozisme apporte, selon nous, une confirmation à notre première lecture de Spinoza selon la quantité et la qualité.

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halshs-01150227, version 1 (09-05-2015)

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  • HAL Id : halshs-01150227 , version 1

Citer

Charles Ramond. IMPUISSANCE RELATIVE ET PUISSANCE ABSOLUE DE LA RAISON CHEZ SPINOZA. Christian Lazzeri éd. Spinoza, Puissance et impuissance de la raison, Presses Universitaires de France, pp.63-91., 1999. ⟨halshs-01150227⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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