. 'existence-d-'un-modèle-iconographique-et-Épigraphique-dans-un-manuscrit-grec, 32 Sur la staurothèque aujourd'hui conservée au Musée Dobrée à Nantes (France), produite dans l'Est de la France au XII e siècle 33 , l'iconographie (notamment l'ordre de présentation des évangélistes, mais aussi la mention d'André comme premier des apôtres) sont autant d'indices de l'origine byzantine des modèles de ce tableau reliquaire. Les inscriptions sont toutefois tracées en caractères latins et dans des dispositions qui sont plus proches des productions carolingiennes que des reliquaires byzantins. Il s'opère ainsi, une fusion entre un héritage byzantin et des usages graphiques occidentaux

. De-façon-générale, les influences ou la circulation de modèles entre Orient et Occident Dans les royaumes chrétiens du Proche-Orient, au Liban comme à Chypre, les inscriptions funéraires des Latins ne reprennent pas les traditions épigraphiques locales 34 ; elles importent le modèle de la plate-tombe qui domine alors en Occident, sans que les formes de l'image ou de l'écriture ne subissent l'influence des usages locaux, Linda Safran a montré de son côté pour la région du Salento 35 (Pouilles, Italie) que des communautés linguistiques différentes conservent leurs traditions épigraphiques et que l'on assiste, dans ces zones de pluriculturalisme, à un doublement voire une multiplication des inscriptions plus qu'à la création d'une nouvelle pratique qui emprunterait aux usages orientaux et occidentaux, p.36