Des méthodes et des outils au service d'une nouvelle intelligence des mobilités
Résumé
L'espace dans lequel nous vivons et déployons nos activités n'est pas une matérialité inerte et figée, il est peuplé, animé et visité. Ce système complexe est en évolution permanente selon des rythmes quotidiens, hebdomadaires, et mensuels. Ces horaires et calendriers d'activités des hommes et des organisations donnent le tempo, règlent l'occupation de l'espace et dessinent les limites de territoires vécus. Cette complexité structurelle et l'évolution rapide des modes de vie contemporains (Viard, 2011) nous obligent à changer de regard pour adopter de nouvelles clés de lecture et d'écriture des pratiques des individus et de l'organisation des sociétés et des territoires. Aux deux questions fondamentales de la géographie (où ? pourquoi ?), on doit en ajouter une autre : quand ? La pensée à peine à jongler avec toutes ces dimensions et le cartographe s'interroge sur les représentations possibles des territoires et des individus en mouvement. On doit faire l'effort d'imaginer les territoires comme des entités à quatre dimensions, des labyrinthes (Moles et Rohmer, 1974) dans lesquels les individus se déplaceraient à la fois dans le temps (t) et dans l'espace (x, y, z). L'opération est d'autant plus délicate que ce labyrinthe se transforme et se recompose continuellement et que l'individu hypermoderne (Lipovetsky, 2004) est de moins en moins prévisible. Au-delà des grandes enquêtes classiques sur la mobilité indispensables à l'évaluation des politiques publiques de transport, d'autres méthodes et d'autres outils sont désormais nécessaires et disponibles pour appréhender la complexité (Morin, 1990) grandissante des organisations individuelles et collectives et de leurs
Domaines
Géographie
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
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