Écrire aux HLM, se plaindre à l'État. Quelques figures de la protestation dans un quartier populaire
Résumé
Las cartas enviadas a los organismos de vivienda social (hlm) son con frecuencia consideradas como una práctica individual, sometida a imperativos burocráticos. Sin embargo, ellas constituyen el campo de una relación de fuerzas muy particular. Más allá de una simple relación arrendador-arrendatario, esa correspondencia revela una intensa relación con el Estado. Ya se trate de un derecho reivindicado, de una cláusula incumplida dentro de un contrato o de una situación ilegal pero considerada legítima, el derecho es utilizado una y otra vez para acceder a una protección garantizada por el Estado. Entre ideas morales y categorías jurídicas, este derecho “indígena” o “autóctono” de los habitantes fuerza las decisiones del organismo hlm. Este artículo se basa principalmente en el análisis de los expedientes de los inquilinos de un barrio de vivienda social en el departamento de la Seine-Saint-Denis (periferia de París) y en el conjunto de materiales reunidos en una investigación en el organismo que lo administra.
Les correspondances envoyées aux organismes hlm sont souvent considérées comme une pratique individuelle soumise aux impératifs bureaucratiques. Pourtant, elles constituent le terrain d’un rapport de forces tout particulier. Au-delà d’une simple relation locataires-bailleur, ces correspondances nous révèlent une intense relation à l’État. Qu’il s’agisse d’un droit revendiqué, d’une clause d’un contrat non respectée ou d’une situation illégale mais légitime, le droit est sans cesse utilisé pour accéder à une protection cautionnée par l’État. Entre idées morales et catégories juridiques, ce droit indigène force les décisions de l’organisme hlm. Cet article s’appuie principalement sur l’analyse des dossiers des locataires d’une cité d’habitat social de Seine-Saint-Denis (93) et sur l’ensemble des matériaux collectés lors d’une enquête dans l’office hlm gestionnaire.
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Sociologie
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