. Variante-piteuse-de-la-lâcheté-ordinaire, Le jugement récent dont tout le monde parle remet les choses au point, il faut noter que le défenseur était lui-même commerçant

. Le and . Fait-Élémentaire, Il est surprenant que des philologues paraissent ne pas saisir la différence Il est curieux de constater que certaines institutions publiques s'imaginent disposer de « droits » sur les images de leurs fonds. C'est notamment le cas de la BnF, qui conditionne le téléchargement des images à l'acceptation d'une reconnaissance de prétendus « droits ». C'est malheureusement un cas typique de copyfraud Je comprends bien que les responsables d'une institution publique, qui dispose de crédits misérables et qui en consacre une partie à la numérisation, soient outrés à l'idée que ces images soient récupérées sans frais par des mercantis et vendues. Dans notre monde, on ne peut pas empêcher qui que ce soit d'acheter ce qu'il peut obtenir gratuitement? On peut cependant espérer que la politique publique dite de l'« open data » remette un peu de clarté dans les esprits. On peut aussi rappeler que le CNRS comme la plupart des universités et grandes institutions publiques d'enseignement françaises ont signé la « Déclaration de Berlin » de 2003 http://openaccess.inist.fr/?Declaration-de-Berlin-sur-le-Libre Les textes anciens sont tous dans le domaine public, c'est un point qui est hors de toute discussion ; si l'on pouvait les en faire sortir, cela signifierait la disparition pure et simple du domaine public abréviations ; s'il rencontre une lacune, il s'efforce de la combler

I. Le and . La, est la plus haute des activités humaines. L'héritage culturel constitue la seule différence entre les sociétés animales et la société humaine Travailler à la connaissance et à la diffusion de cet héritage, c'est remplir une fonction cruciale au coeur de la société ; que celle-ci le reconnaisse ou non. On ne voit pas bien en quoi la mise en ligne de textes anciens à titre onéreux contribue si peu que ce soit à la reconnaissance à laquelle les philologues peuvent légitimement prétendre. Mais un effet tendanciel n'est que trop réel : la mise en ligne en accès libre de versions du 19 e siècle produit de facto un recours préférentiel à ces éditions vieillies, et conduit à négliger les travaux philologiques récents. La mercantilisation galopante des activités par nature les plus désintéressées frappe malheureusement aussi l'activité scientifique. La course effrénée à la publication induit un comportement suicidaire : on publie n'importe quoi, on ne lit plus rien. Il ne s'agit pas de renoncer aux publications sur support papier, dont, aujourd'hui, la longévité paraît très supérieure à celle de n'importe quel support électronique ; mais il existe pour cela des procédures à but non lucratif, il n'y a aucune raison de maintenir un monopole privé d'essence commerciale, Ne rien lâcher ». Il faut résister. Les moyens existent, c'est à eux que les philologues doivent consacrer aujourd'hui leur attention. Et c'est seulement avec ces moyens qu'ils pourront continuer à faire vivre leur idéal

. La, cet avenir passe par la diffusion libre la plus large possible du domaine public : les nouveaux outils fondés sur des textes numérisés offrent des possibilités de diffusion et d'analyse dont on n'a jamais disposé ; il faut travailler à mettre en libre accès le plus grand nombre possible de textes, de la meilleure qualité possible, et développer de nouveaux outils d'analyse, qui dépassent la simple requête d'un terme ou d'une expression. C'est parfaitement faisable, mais cela demande, comme toujours, énergie, imagination et esprit critique