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Communication dans un congrès Année : 2014

Le langage comme indicateur du brassage culturel à l’époque du Premier Empire : l’exemple de l’Allemagne

Résumé

Die Verbreitung der französischen Sprache unter den europäischen Eliten des 18. Jahrhunderts ist eine wohl bekannte Tatsache. Obwohl die französische Sprache nicht von der Mehrheit der europäischen Bevölkerungen gesprochen wurde, hat diese die anderen Sprachen, die ihr einen großen Wortschatz entlehnt haben, wie das im Falle der deutschen Sprache der Fall war. Dabei wurde der Beitrag der napoleonischen Zeit relativiert, obgleich doch gerade diese Zeit durch eine bis nicht gekannte Mobilität gekennzeichnet ist, die Menschen verschiedenster Herkunft und Sprachen in Kontakt brachte und zwang mit einander zu kommunizieren. Die Durchmärsche der Truppen und ihre Einquartierung gaben zu einer enormen Produktion von Schriftstücken Anlaß, die nach dem Kriterium ihrer Durchdringung durch das Französische untersucht werden können. Insgesamt wurden 1900 Schriftstücke aus dem Königreich Wesfalen, Preußen, Sachsen und der Provinz Erfurt untersucht, um den Anteil des Wortschatzes französischer Herkunft im Deutschen der napoleonischen Zeit zu messen. So stellt man zwar signifikante Unterschiede zwischen den verschiedenen Territorien fest, die sich einerseits durch die Einführung neuer Termini in den napoleonischen Staaten, andererseits durch andere historische Entwicklungen erklären lassen, aber insgesamt beeinflusst das französischen Vokabular die deutsche Sprache derartig stark, dass in einigen Bereichen, wie die militärischen Fachwortschatz, seine Nutzung unmgänglich war. Ein massiver antifranzösischer Sprachpurismus lässt sich nicht nachweisen. Lediglich eine kleine Minderheit, vertreten durch die lutherischen Pastoren, scheint bewusst den Gebrauch von Wörtern französischen Urpsrungs vermieden zu haben.
La diffusion de la langue française parmi les élites européennes au XVIIIE siècle est un fait bien connu. Sans être parlée par la majeure partie des populations européennes, la langue française a aussi influencé les autres langues vernaculaires, qui ont emprunté de nombreux termes au français, comme c’était le cas de l’allemand. Si l’importance de l’apport lexical de la période napoléonienne et du contact direct avec les Français, à la langue allemande a été relativisée, l’époque du Premier Empire est pourtant caractérisée par une mobilité inconnue jusqu’alors, mettant en contact et dans la nécessité de communiquer des hommes d’origines et de langues différentes. Les passages de troupes et leur cantonnement ont donné lieu à une vaste production écrite susceptible d’être analysée selon le critère de leur imprégnation par le vocabulaire français. Au total 1900 écrits, provenant du royaume de Westphalie, de la Prusse de la Saxe et du territoire réservé d’Erfurt, ont été analysés pour mesurer la présence du lexique d’origine française dans la langue allemande de l’époque napoléonienne. On constate certes des différences significatives entre les différents territoires liés tant à l’introduction d’une terminologie nouvelle dans les Etats napoléoniens comme la Westphalie qu’à des héritages historiques, mais d’une manière générale, le vocabulaire d’origine française imprègne fortement la langue allemande, notamment dans le domaine militaire, étant quasiment incontournable. Un rejet massif du français ne se laisse pas démontrer, seule une minorité, les pasteurs luthériens, semblent avoir consciemment cherché à éviter l’usage de mots d’origine française.
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Citer

Nicola Peter Todorov. Le langage comme indicateur du brassage culturel à l’époque du Premier Empire : l’exemple de l’Allemagne. L’Empire napoléonien – une expérience européenne ?, Oct 2011, Bruxelles, Belgique. ⟨halshs-01111738⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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