Comment évaluer la contribution de la « nature » au bien-être urbain ? - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Comment évaluer la contribution de la « nature » au bien-être urbain ?

Résumé

La nature est reconnue comme un élément essentiel du bien-être des citadins (Ulrich, 1981). Les politiques urbaines s’appliquent par conséquent aujourd’hui à renaturer les villes. Mais elles se heurtent, en pratique, à une difficulté majeure : ce que l’on nomme « nature » recouvre une réalité bien floue, par ailleurs très hétérogène selon les individus et/ ou les groupes d’acteurs considérés, chacun d’entre eux ayant des origines, une histoire et des connaissances qui lui sont propres (Lamb et Purcell, 1990 ; Habron, 1998 ; Gobster, 2001 ; Kaplan et Austin, 2004 ; Rink, 2005 ; Ode et al., 2009). Il y a donc un intérêt à dépasser le concept de nature et à définir quels sont, au sein d’un environnement urbain, les attributs paysagers qui contribuent au bien-être ou, à l’inverse, l’entravent. L’étude présentée ici vise à répondre à cet objectif par une analyse des perceptions paysagères réalisée à Oullins, dans l’agglomération lyonnaise. Cette commune urbaine se situe à la confluence entre le Rhône et l’Yzeron, un cours d’eau extrêmement artificialisé et dégradé (mauvaise qualité des eaux, absence de mobilité du chenal, faible biodiversité…) qui fait l’objet d’un ambitieux projet de restauration écologique et de revalorisation paysagère (démarrage des travaux programmé au printemps 2014). Rétablir la « nature » en ville est donc au cœur du projet. Ce contexte opérationnel de renaturation d’une rivière urbaine conduit à s’interroger sur les facteurs paysagers qui fondent le bien-être urbain. La démarche originale qui a été poursuivie repose sur une enquête de perception soumise in situ, le long d’un parcours imposé le long de l’Yzeron, associant un questionnaire et une expérimentation par eye-tracker mobile. Le premier vise à produire une évaluation esthétique des paysages et de leurs composants (Le Lay et al., 2012 ; Cottet et al., 2013), tandis que le second s’intéresse à la manière dont ces objets focalisent l’attention visuelle d’un observateur (De Lucio et al., 1996 ; Henderson, 2003 ; Berto et al., 2008). Deux groupes d’acteurs ont été interrogés dans le cadre de l’enquête : des riverains vivant à proximité du cours d’eau, et des gestionnaires impliqués dans l’élaboration du projet de restauration. Cet échantillonnage permet de comparer les regards portés par des experts et des non-experts sur les facteurs paysagers contribuant au bien-être en ville. Les résultats confirment l’existence d’une grande hétérogénéité de perceptions. Néanmoins, certains attributs paysagers se révèlent clairement impliqués, positivement ou négativement, dans l’appréciation des paysages urbains. Ils peuvent donc être considérés comme des facteurs d’amélioration ou de détérioration du bien-être en ville.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01098051 , version 1 (22-12-2014)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01098051 , version 1

Citer

Marylise Cottet, Marie Augendre, Dad Roux-Michollet. Comment évaluer la contribution de la « nature » au bien-être urbain ? : Résultats d’une expérimentation couplant enquête d’évaluation paysagère et données oculométriques. Bien-être en ville. Regards croisés nature- santé, Jun 2014, Lyon, France. ⟨halshs-01098051⟩
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