The 2011 Indignés/occupy movements in France and Ireland : an analysis of the causes of weak mobilisations - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Modern and Contemporary France Année : 2014

The 2011 Indignés/occupy movements in France and Ireland : an analysis of the causes of weak mobilisations

Résumé

"In 2011 Occupy movements were set up in France and in Ireland but aside from some initial displays of mobilisation, the movements enjoyed very limited success. Some commentators wondered why there was such a difference between the level of protest in these countries compared to what was taking place in others such as Greece and Spain. The authors argue that the reasons for the weak level of mobilisation in France and in Ireland are related to the cumulative effects of external and internal factors. In terms of external factors, the movements received very weak political support in both countries. In addition, the contrasting effect of the economic crisis and especially the fact that a significant proportion of the better-educated French youth were less unemployed or socially excluded than in most other European countries—notably Ireland—help to account for the movement's weakness, in France at least. Internal factors also played a key role. In France as in Ireland, the movements were profoundly varied and sociologically divided. Activists were unable to agree on clear and unambiguous policies and guidelines and they defended with vigour autonomous modes of action that quickly isolated them. In the end, the accumulation of these handicaps did not allow the mobilisations to develop."
"Si certaines mobilisations d'Indignés ou d'Occupy ont émergé en France et Irlande en 2011, elles n'ont rassemblé qu'un nombre limité de personnes, ce qui contraste avec le succès que le mouvement a pu connaître au même moment dans d'autres pays, notamment en Grèce ou en Espagne. Cette faiblesse relative s'explique par une pluralité de facteurs endogènes et exogènes à la protestation. Sur un plan externe, dans les deux pays, les appuis politiques ont manqué à ceux qui ont tenté d'organiser et de développer la mobilisation. Par ailleurs, en France, le système de protection sociale a considérablement amorti les effets de la crise économique, atténuant du coup les motifs de mécontentement, tandis que la frange la plus éduquée de la jeunesse était largement épargnée par le chômage ou les phénomènes d'exclusion sociale et a donc eu tendance à se détourner du mouvement. Des facteurs internes ont aussi joué un rôle déterminant. En France comme en Irlande, la sociologie des acteurs mobilisés met ainsi en évidence l'extrême diversité de leur parcours et l'hétérogénéité de leurs attentes, qui ont constitué autant d'obstacles à la cohésion du groupe. Dans les deux cas, le désir d'autonomie de ce dernier a également contribué à l'isoler. Au final, l'accumulation de ces handicaps n'a pas permis au mouvement de s'imposer dans l'espace public."
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Dates et versions

halshs-01089756, version 1 (02-12-2014)

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Citer

Didier Chabanet, Frédéric Royall. The 2011 Indignés/occupy movements in France and Ireland : an analysis of the causes of weak mobilisations. Modern and Contemporary France, 2014, 23 (3), pp.327-349. ⟨10.1080/09639489.2014.974524⟩. ⟨halshs-01089756⟩
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Dernière date de mise à jour le 13/04/2024
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