Quel mode de liaison dans les corrélatives isomorphes plus…plus et autant…autant ? - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Quel mode de liaison dans les corrélatives isomorphes plus…plus et autant…autant ?

Audrey Roig

Résumé

Le débat sur l’identification du mode de liaison de prédications dans les structures corrélatives isomorphes (CI) du type plus…plus et autant…autant a fait couler beaucoup d’encre ces vingt à trente dernières années. La question, semblerait-il, a aujourd’hui trouvé autant de réponses qu’il existe de solutions sensées : ainsi, si la liaison prédicationnelle est de nature subordonnante selon Riegel et alii (2004), Den Dikken (2005) et Stage (2009), elle a plus volontiers trait à la coordination pour Melis (1994), Muller (2008), Grevisse & Goosse (2011) ou Mouret (2013). Ces constructions témoigneraient plutôt de la possibilité de dissocier les composantes sémantique et syntaxique des structures langagières de l’avis d’Allaire (1982) ou Culicover & Jackendoff (1997, 1999), dans la mesure où elles se caractériseraient par la présentation d’une coordination syntaxique doublée d’une subordination sémantique. Ces trois options, contraires mais relayées chacune par une série d’arguments, conduisent notamment Abeillé & Borsley (2006) à admettre la coexistence de deux analyses en français, quand seule l’option de la liaison par subordination doit être retenue pour les CI en anglais. La complexité de trancher la question de l’identification du mode de liaison à l’œuvre dans les CI si l’on s’en tient à une typologie traditionnelle des jonctions prédicationnelles, a déjà été mise en évidence par des auteurs comme Abeillé & Borsley (2006) ou Hadermann et alii (2010), notamment. La résolution du problème de catégorisation des CI dans une appréhension plus classique des modes de liaison (subordination vs coordination) reste pourtant possible, selon nous, mais elle suppose la réponse préalable, en amont, à un autre débat qui anime depuis longtemps les syntacticiens, à savoir celui de la définition du système organisant les jonctions prédicationnelles (section 2) : par exemple, qu’est-ce que la subordination ? Comment la définit-on ou la reconnait-on ? La subordination apparait en effet comme une notion mal établie, de définition hétérogène et qui donne parfois l’impression de recouvrir autant de sens qu’il y a de linguistes qui l’évoquent. C’est donc au terme d’un éclairage critique (a) sur ce que sont la subordination et la coordination (section 3) et (b) sur les critères – illustrés par les CI – qui permettent d’identifier ces mécanismes (sections 4 à 6), que nous proposerons une réponse au problème du placement des CI dans les typologies traditionnelles des modes de liaison de prédications : subordination ou coordination (section 7) ?

Domaines

Linguistique
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01087355 , version 1 (25-11-2014)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01087355 , version 1

Citer

Audrey Roig. Quel mode de liaison dans les corrélatives isomorphes plus…plus et autant…autant ?. 4e Congrès Mondial de linguistique française (CMLF), Jul 2014, Berlin, Allemagne. pp.2533-2549. ⟨halshs-01087355⟩
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