Textes d'ouverture et de fermeture dans La nuit remue d'Henri Michaux : mises en jeu du principe de mobilité - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue ELIS - Echanges de linguistique en Sorbonne Année : 2013

Textes d'ouverture et de fermeture dans La nuit remue d'Henri Michaux : mises en jeu du principe de mobilité

Résumé

Henri MICHAUX est à bien des égards un poète de la " situation ", au sens courant d'" ensemble des circonstances dans lesquelles une personne se trouve" (PETIT ROBERT, 2008 : 2379): les textes nous présentent souvent un être aux prises avec un monde agressif et impliqué dans des situations fâcheuses ; mais le sens premier, purement locatif du terme convient aussi parfaitement aux enjeux de son écriture : le " fait d'être en un lieu ", la " manière dont une chose est disposée, située ou orientée " (PETIT ROBERT, 2008 : 2379). C'est sur ce premier niveau sémantique que se fonde essentiellement l'étude qui va suivre. En prenant appui sur les deux textes-cadres que constituent le premier et le dernier poème du recueil La nuit remue, on se propose en effet d'observer une des manières dont se construit et se structure la relation à l'espace dans l'écriture michaldienne : autour du changement de situation. Ce changement - nous reprenons ici l'approche d'Andrée BORILLO dans son ouvrage La construction de l'espace en français- peut être de deux natures : le " changement d'emplacement ", où " le déplacement s'effectue tout en restant dans un même lieu établi ", et le " changement de lieu ", où se joue un véritable " changement de relation spatiale avec un lieu établi " (BORILLO, 1998 : 39). Nous avons choisi d'étudier conjointement ces deux modes de changement, les réunissant dans le cadre d'une exploration du principe de mobilité. Cette notion, on le verra, permet de rendre compte de bien des phénomènes à l'œuvre dans la poésie de MICHAUX : phénomènes d'ordre spatial, bien sûr, mais aussi d'ordre ontologique et linguistique. Les deux poèmes sélectionnés, " La nuit remue " et " L'avenir ", nous semblent des lieux tout désignés pour engager cette étude du principe de mobilité : il s'agit de textes-seuils, et en tant que tels, ils sont, dans l'ordre de la construction et de la lecture de l'œuvre, respectivement une entrée et une sortie. Ainsi la mobilité y recouvre-t-elle en sus des enjeux thématiques ou linguistiques annoncés plus haut, des enjeux métapoétiques ou expérimentaux (ces textes sont les moments où le lecteur entre dans le recueil et en sort). L'étude de ces différents aspects permettra de mettre en évidence un système d'échos et de contrastes entre le poème initial et le poème final, et, nous l'espérons, d'éclairer une part du travail stylistique de leur auteur. Nous commencerons par analyser le rapport entre les deux textes à l'égard des notions de stratification spatiale et de mobilité concrète, avant d'envisager, dans un second temps, la question de la métamorphose, forme abstraite et ontologique de mobilité, telle qu'elle se manifeste dans l'un et l'autre poème.

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Linguistique
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  • HAL Id : halshs-01065984 , version 1

Citer

Marc Durain. Textes d'ouverture et de fermeture dans La nuit remue d'Henri Michaux : mises en jeu du principe de mobilité. ELIS - Echanges de linguistique en Sorbonne, 2013, 1 (9), pp.1-9. ⟨halshs-01065984⟩
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