Étude archéométrique du verre du Ve au XIIe siècle en Bourgogne et Franche-Comté - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Bulletin de l'Association Française pour l'Archéologie du Verre Année : 2013

Étude archéométrique du verre du Ve au XIIe siècle en Bourgogne et Franche-Comté

Résumé

Depuis une quinzaine d'années, les recherches archéologiques sur le haut Moyen Âge se sont multipliées en Bourgogne et en Franche-Comté. Nos connaissances sur cette période ne se limitent plus seulement aux données fournies par les contextes funéraires. Plus d'une trentaine de sites d'habitat sont désormais répertoriés dans les deux régions. Le maillage des établissements religieux s'est également densifié avec la mise au jour de plusieurs églises paléochrétiennes et la mise en évidence de niveaux de fondation des monastères mérovingiens et carolingiens de plus en plus précoces. Ces découvertes ont considérablement enrichi le corpus de mobilier verrier du haut Moyen Âge, que ce soit de la verrerie, des indices d'artisanat ou des verres plats. L'importance de cette documentation bien datée a permis de mener une étude archéométrique sur une sélection du corpus. Ce travail, réalisé dans le cadre d'un Master recherche à l'Université de Franche-Comté, a été précédé d'un inventaire des collections disponibles dans la zone d'étude, anciennes comme récentes. Un peu plus de quatre-vingt échantillons de tout type ont ensuite été envoyés pour analyse au Centre Ernest Babelon à Orléans (IRAMAT, UMR 5060, CNRS-Université d'Orléans). L'objectif de cette approche archéométrique était de déterminer comment s'est opéré le changement de recette de fabrication du verre observée au cours du haut Moyen Âge. Les résultats obtenus ont permis d'identifier plusieurs groupes de composition parmi les verres à fondant minéral sodique. Ces familles chimiques ont pu être rapprochées de celles identifiées par les travaux de D. Foy, M. Picon, V. Thirion-Merle et M. Vichy en 2003. Les datations de certains groupes ou séries diffèrent en revanche de celles établies par le mobilier méditerranéen. Quant au passage du fondant minéral sodique au fondant végétal potassique, il s'opère entre le VIIIe et le IXe siècle selon les sites et le type de mobilier verrier. Ce changement de recette est précédé par une phase d'intensification de la pratique du recyclage, observée à partir du VIIe siècle. Des importations sporadiques de verre brut demeurent pourtant jusqu'à la fin de l'époque mérovingienne ou au début de l'époque carolingienne. Outre la mise en valeur de plusieurs collections méconnues ou inédites, cette étude sur un large intervalle chronologique a mis en évidence plusieurs phénomènes qui ont précédé ou succédé au passage du natron aux cendres végétales, dans deux régions jusqu'alors peu étudiées.
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Dates et versions

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Identifiants

  • HAL Id : halshs-01062094 , version 1

Citer

Inès Pactat. Étude archéométrique du verre du Ve au XIIe siècle en Bourgogne et Franche-Comté. Bulletin de l'Association Française pour l'Archéologie du Verre, 2013, pp.87-90. ⟨halshs-01062094⟩
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