La valeur patrimoniale au secours de la préservation de l'agriculture périurbaine - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2011

La valeur patrimoniale au secours de la préservation de l'agriculture périurbaine

Résumé

En France, l'évolution de l'occupation du sol montre un recul continu des espaces agricoles au bénéfice des espaces artificialisés. De plus, dans la catégorie des sols agricoles, les prairies sont en nette régression (Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pèche, 2010). Il en résulte une transformation accélérée des paysages périurbains. Or malgré l'extension urbaine, les paysages agricoles restent très proches des centres des agglomérations (Roux et Vanier, 2008). Ils constituent une aménité pour les habitants en quête de paysages de proximité à contempler et une ressource pour des élus cherchant à promouvoir le développement de leurs communes (Serrano et Vianey, 2007). Les élus locaux sont confrontés au dilemme de préserver les paysages ou de poursuivre l'urbanisation pour augmenter la richesse de la commune. La communication porte sur l'analyse de la gouvernance entre agriculteurs et élus locaux qui se disputent l'usage des espaces agricoles. L'affectation des sols est décidée par les élus qui maîtrisent les documents d'urbanisme. Néanmoins, les agriculteurs ou les organisations les représentant sont capables d'introduire des rapports des forces pour tenter d'infléchir les projets d'aménagements retenus dans le sens d'une consommation d'espace moindre. L'analyse se focalise sur les arguments déployés par les acteurs pour plaider pour un maintien d'une agriculture et donc d'un paysage périurbain de proximité. Le maintien des systèmes d'exploitations aux portes de la ville ne repose pas sur des arguments techniques même lorsqu'il s'agit de systèmes tirant parti de ressources non délocalisables (cas des appellations d'origine ou des exploitations pratiquant la vent directe ...). La valeur conférée par les élus locaux à une agriculture aux portes de la ville repose sur sa dimension patrimoniale et sa capacité à faire du paysage. C'est par ce biais seul que la profession agricole peut argumenter son maintien. L'analyse repose sur deux études de cas faites à Lille et à Tours. Dans les deux cas, il s'agit d'espaces qui ont des potentiels de développement importants du fait de la présence d'un axe de communication (RN41 et A85). Dans le cas de Lille, la profession agricole arrive à faire admettre la valeur patrimoniale de la production agricole y compris lorsqu'il s'agit de grandes cultures. Les ambitions de développement sont revues à la baisse. Dans le cas de Tours, les références patrimoniales sont différentes. La profession agricole ne peut que se contenter de gérer la délocalisation des systèmes de grandes cultures. Il en résulte une déstructuration du paysage. Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pèche, 2010, L'utilisation du territoire entre 2006 et 2009, Agreste primeur, n°246 Roux E., Vanier M., 2008. La périurbanisation : problématiques et perspectives (n.8), DIACT, Paris, 88 p. Serrano J., Vianey G., 2007. Les zones agricoles protégées : figer de l'espace agricole pour un projet agricole ou organiser le territoire pour un projet urbain ?, Géographie économie société, vol. 9, n°4, p. 419-438
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01024434 , version 1 (16-07-2014)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01024434 , version 1

Citer

José Serrano. La valeur patrimoniale au secours de la préservation de l'agriculture périurbaine. Les paysages périurbains, des héritages à une gestion différenciée des territoires, Sep 2011, Blois, France. ⟨halshs-01024434⟩
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