Les migrants, bâtisseurs ou perturbateurs des villes sahariennes ? - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Science et changements planétaires-Sécheresse Année : 2013

Les migrants, bâtisseurs ou perturbateurs des villes sahariennes ?

Résumé

From Morocco to Egypt, the Sahara is urban. Its cities, whether they are small (5 to 15,000 inhabitants) or large (50 to 100,000 inhabitants), new or old, are now confronted with the question of their sustainability. The urban Sahara is also an area to which converge intra- and trans-Saharan migrations. But these migration flows must be considered as an element that has paradoxically become essential to the sustainability of the urban Sahara. To discuss this proposal, the paper starts from a critical moment, in the early 2000s when a two-fold movement was apparent: on the one hand, the withdrawal of States which were previously the almost exclusive actors of the development of the Sahara and, on the other, the revival of trans-Saharan migration and trade links. Three avenues for reflection are proposed to understand how the relationship between cities, migration and the environment has been redefined over a decade in the central Sahara. We first discuss the relationship between crises of pastoralism and urbanization, then we show how cities are changing as a result of migration, and finally we outline how the countryside oases are also changing as they are being opened up and transformed under the impact of urban change.
Paradoxalement, du Maroc à l'Égypte, le Sahara est urbain. Ses villes, qu'elles soient petites (5 à 15 000 habitants) ou grandes (50 à 100 000 habitants), récentes ou anciennes, sont désormais confrontées à la question de leur durabilité. Le Sahara urbanisé est aussi un espace vers lequel convergent des flux migratoires intra et transsahariens. Or, ces migrations doivent être considérées comme un élément devenu, paradoxalement, indispensable à la durabilité de la ville saharienne. Afin de discuter cette proposition, l'article part d'un moment particulier, le début des années 2000, où l'on a pu observer un double mouvement : d'une part, le désengagement des États, qui étaient jusque-là les acteurs quasi exclusifs de l'aménagement saharien et, d'autre part, la renaissance des liens transsahariens, marchands et migratoires. Trois pistes de réflexion sont proposées ici, afin de comprendre comment s'est redéfini, en une décennie, le rapport ville-migration-environnement au Sahara central. Il s'agit d'abord d'analyser le lien entre les crises du pastoralisme et l'urbanisation, puis de montrer comment les villes changent sous l'effet des flux migratoires, et enfin de souligner que les campagnes oasiennes se transforment aussi, parce qu'elles sont désenclavées et en mutation sous l'effet des changements urbains.

Domaines

Géographie
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01023165 , version 1 (11-07-2014)

Identifiants

Citer

Olivier Pliez. Les migrants, bâtisseurs ou perturbateurs des villes sahariennes ?. Science et changements planétaires-Sécheresse, 2013, 24 (3), pp.164-170. ⟨10.1684/sec.2013.0379⟩. ⟨halshs-01023165⟩

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