Le prix de la qualité. L'Etat et le cinéma français (1960-1965) - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Politix Année : 2003

Le prix de la qualité. L'Etat et le cinéma français (1960-1965)

Résumé

May 28,1946 in Washington, the Blum-Byrnes agreements limit to 4 per quarter the weeks of exploitations of French films, a measure dissatisfied by the profession contributing to the development of a deep feeling anti-American. During the following two years, strikes and professional lobbying push the State to arbitrate the debate. A law is voted in 1948 founding "special funds of support" for cinema industry. The funds is fed by a tax on a fraction of 10,9% of the cinema ticket amount, and its principal mission is the redistribution of the money to the sector of cinema creation. This system is always in use. With the installation of the "Advance on receipts" (Avance sur recettes) in 1959, the point of obstacle into the criteria of selection is the definition of the concept of quality. Thanks to the public funds, the 60's see appearing a official esthetics favouring a "standard" quality into films, offering a window to films prepared to play a role on the scene of French-speaking cultural diplomacy. A symbolic network will be created to obtain a public subsidy. The state financial support is a pledge of quality for films carrying the cultural values shared by French socio-professional decision-makers of cinema and letters.
Le 28 mai 1946 à Washington, les accords Blum-Byrnes limitent à quatre par trimestre les semaines d'exploitations des films français de première exclusivité, une mesure qui mobilise l'ensemble de la profession et qui contribuera au développement d'un profond sentiment anti-américain. Durant les deux années qui vont suivre, grèves et lobbying professionnel poussent l'Etat à intervenir dans le débat. Une loi est votée en 1948 instaurant un " fonds de soutien " à l'industrie cinématographique. Le fonds est alimenté par le prélèvement d'une fraction de 10,9 % du prix du billet, dite TSA (Taxe supplémentaire additionnelle), et sa principale mission est la redistribution de l'argent au secteur de la création. Ce système, toujours en vigueur, connaîtra des fortunes diverses sans que son principe soit remis en cause. Avec la mise en place de l'Avance sur recettes en 1959, le point d'achoppement des critères de sélection se noue désormais autour de la notion de qualité qu'entend encourager l'aide. Les années 1960 voient apparaître sur les fonds publics une esthétique officielle avantageant la qualité " standard " des cinéastes aguerris, offrant ainsi une vitrine à des films sensés jouer un rôle sur la scène de la diplomatie culturelle francophone. Un véritable réseau symbolique se créera au fil des années autour de l'obtention d'une subvention publique, cette dernière servant de gage aux films portant les valeurs culturelles partagées par les milieux socioprofessionnels les mieux représentés au sein des commissions décisionnelles : ceux du cinéma et des lettres.
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Citer

Frédéric Gimello-Mesplomb. Le prix de la qualité. L'Etat et le cinéma français (1960-1965). Politix, 2003, Politiques du cinéma, 16 (61), pp.95-122. ⟨10.3406/polix.2003.1258⟩. ⟨halshs-01002341⟩
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Dernière date de mise à jour le 21/04/2024
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