"L'imprimé à la Renaissance : repenser la culture de l'écrit ?" - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

"L'imprimé à la Renaissance : repenser la culture de l'écrit ?"

Résumé

Les travaux de P. Zumthor ayant rappelé que la voix était, au Moyen Âge, « un facteur constitutif de toute œuvre dénommée ‘littéraire’ », il s’agissait d’examiner dans quelle mesure l’imprimerie engendre une nouvelle situation historique en offrant un autre « mode possible de réalisation de ces textes ». À travers le cas d’Érasme, dont l’œuvre est caractérisée par un « logocentrisme impérieux », on a tenté de mesurer dans quelle mesure la préférence était accordée à l’oral ou à l’écrit, ou plutôt à la voix ou à l’écriture. L’une des conclusions de cette enquête porte sur la mise en œuvre d’une « rhétorique de la présence » qui servirait à exorciser « l’étrangement » provoqué par l’imprimerie. L’analyse de l’adage « Festina lente » montre que, enracinée dans une éthique exigeante, l’écriture imprimée semble tout d’abord, contrairement aux pratiques médiévales décriées, porteuse d’intégrité et d’universalité. Mais les ajouts postérieurs révèlent une angoisse grandissante face à la prolifération des livres et aux interprétations multiples qu’ils suscitent, angoisse qu’Erasme et d’autres auteurs conjurent en construisant des narrations où peut s’éprouver, comme chez Marguerite de Navarre, la « possibilité d’un consensus », ou encore en en référant à Dieu pour réarticuler Parole et Écriture.

Mots clés

Domaines

Littératures
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00997779 , version 1 (28-05-2014)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00997779 , version 1

Citer

Christine Benevent. "L'imprimé à la Renaissance : repenser la culture de l'écrit ?". Repenser la culture de l'écrit, Oct 2010, Toronto, Canada. pp.251-273. ⟨halshs-00997779⟩
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