'The Unhappy Favourite ; Or the Earl of Essex a Tragedy' (1682) de John Banks (c. 1650 ?-1706) : vers le 'héros stupide' ? - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Etudes Epistémè : revue de littérature et de civilisation (XVIe - XVIIIe siècles) Année : 2009

'The Unhappy Favourite ; Or the Earl of Essex a Tragedy' (1682) de John Banks (c. 1650 ?-1706) : vers le 'héros stupide' ?

Résumé

In John Banks's 'The Unhappy Favourite ; Or the Earl of Essex a Tragedy' (1682), a " she-tragedy ", the representation of the earl of Essex bears the hallmark of late XVIIth-century English drama. This character, surrounded by the three dominant female figures of Queen Elizabeth, the countess of Nottingham and the countess of Rutland, has to keep in the background. Rather than presenting Essex as an idealized chivalric hero, Banks chooses to analyze the tensions experienced by the three women who, like the Fates, determine the destiny of a man who is linked to them by the same feeling of love (impossible, unrequited or requited). He thus accentuates what La Calprenède had already emphasized in his 1639 play as well as the other French playwrights (Thomas Corneille and Claude Boyer) : the expression of sentiments, even of pathos, in other words the tyranny of passions. It is therefore only natural that it is the character of the queen who feels this conflict between duty and love most violently. She is confronted with the choice of reason of State and has to display a perfect self-control to keep her authority. Essex cannot help but go through events that he cannot control ; his heroism is that of a victim.
[résumé de l'éditeur] La pièce de John Banks, 'The Unhappy Favourite ; Or the Earl of Essex a Tragedy' (1682), qui appartient au sous-genre de la " she-tragedy ", offre une représentation du comte d'Essex qui porte la marque du tournant pris par le théâtre anglais en cette fin de XVIIe siècle. Relégué au second plan, le personnage s'efface devant les figures dominantes de la scène que sont la reine Élisabeth, la comtesse de Nottingham et la comtesse de Rutland. À la construction d'un héroïsme chevaleresque d'un Essex idéalisé Banks préfère analyser les tensions qui agitent les trois femmes qui, telles les trois Parques, décident du destin d'un homme, lié à elles par un sentiment commun - impossible, non partagé ou partagé - : l'amour. Il accentue ainsi encore davantage ce que La Calprenède avait déjà mis en avant dans sa pièce de 1639 et que les autres dramaturges français ont repris également (Thomas Corneille et Claude Boyer) : l'expression du sentiment qu'il pousse jusqu'au pathétique, la tyrannie des passions. C'est tout naturellement chez le personnage de la reine que ce conflit entre devoir et sentiment est le plus violent. Elle devra choisir la raison d'État et faire preuve d'une maîtrise héroïque de ses passions pour conserver son autorité. Essex en est réduit à subir les événements sur lesquels il n'a aucune prise et n'a plus comme héroïsme que celui d'une victime.
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Citer

Gilles Bertheau. 'The Unhappy Favourite ; Or the Earl of Essex a Tragedy' (1682) de John Banks (c. 1650 ?-1706) : vers le 'héros stupide' ?. Etudes Epistémè : revue de littérature et de civilisation (XVIe - XVIIIe siècles), 2009, 16, pp.95-111. ⟨halshs-00990108⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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