. Gerhardt, assez près, les variantes n'en sont que plus significatives Il en est ainsi de l'évocation de Sion De fait, la traduction de Luther (dont disposait forcément Gerhardt) ne mentionne qu'une " petite montagne " 55 . La nommer (Gerhardt cite Sion) n'a pourtant rien d'arbitraire: en effet, Luther lui-même, en marge

. Freude, et sert de radical, tout comme chez les autres auteurs de cantiques du XVII e siècle, à de très nombreux composés (vingt-trois différents pour Gerhardt) Or ce terme est pratiquement absent chez Luther, où il arrive en 203 e position. 48 Luther-Melanchthon ? 49 Weltskribenten, 51 Les fleurs notamment ne manquent pas: tulipes, oeillets, narcisses, violettes, en plus des roses et surtout des lis, très bibliques en revanche

. Velim, (je voudrais qu'on évite les mots nouveaux des cours), lettre à Spalatin

L. En-ce-sens and . Richesses-de-la-poésie-sont-exclusivement-un-moyen, Car certes la poésie d'Homère ou de Virgile, des " Weltskribenten " 59 et " poètes " , comme il les nomme avec insistance dans le texte qui commence par ces termes 60 , est plaisante, mais elle n'est d'aucun secours dans le malheur et dans la détresse, où la Bible constitue notre seul recours. La poésie telle que la conçoit Gerhardt n'est pas un but en soi; elle est un outil, ou plus précisément une qualité secondaire, ainsi que le suggère l'intitulé de cette contribution. Gerhardt est pasteur avant tout, et accessoirement poète, même si, et les commentateurs l'ont très tôt relevé, il maîtrise avec une élégance rarement prise en défaut les finesses de cet art. À ce titre, il ne dédaigne pas la nouveauté, où qu'elle se trouve. Mais il n'oublie jamais où se situe à ses yeux l'essentiel, Ich bin ein Gast auf Erden / Und hab hier keinen Stand Der Himmel soll mir werden, / Da ist mein Vaterland " 61 . Homme de son temps à bien des égards, homme dans son temps en tout cas, il n'en aspire pas moins aux sources de sa foi, c'est-à-dire au Royaume

M. Luther, Deutsche Geistliche Lieder, 1966.

. R. Cf, DAENICKE: Paul Gerhardts Berufung nach Lübben und seine dortige Amtszeit in Niederlausitzer Mitteilungen, pp.244-271, 1934.

. La-première-strophe-ne-laisse-aucun-doute, Weltskribenten und Poeten / Haben ihren Glanz und Schein, / Mögen auch zu lesen sein / Wenn wir leben außer Nöten, dem Unglück, Kreuz und Übel / Ist nichts Bessers als die Bibel, pp.61-128

S. Grosse, Gott und das Leid in den Liedern Paul Gerhardts, 2001.
DOI : 10.13109/9783666551918

J. Lefèbvre, Anthologie bilingue de la poésie allemande, 1993.

G. Grass, Das Treffen in Telgte, Deutscher Taschenbuch Verlag 1993. En annexe figurent plusieurs cantiques

*. Konrad-ameln, Das Babstsche Gesangbuch von 1545. Faksimiledruck mit einem Geleitwort des Herausgebers, 1966.

*. Crüger, Praxis Pietatis Melica, d. i. Übung der Gottseligkeit in christlichen und trostreichen Gesängen, 1648.

H. Guicharrousse, Les musiques de Luther, Labor et Fides, 1995.

E. E. Koch, Geschichte des Kirchenlieds und Kirchengesangs der christlichen, insbesondere der deutschen evangelischen Kirche, Georg Olms Verlagsbuchhandlung 1973 (réédition)

W. Ulrich, Semantische Untersuchungen zum Wortschatz des Kirchenliedes im 16, 1969.

P. Veit, Das Kirchenlied in der Reformation Martin Luthers, 1986.
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00542674