Production des voyelles du français par des apprenants japonophones : effet du dialecte d'origine
Résumé
Production of French vowels by Japanese-speaking learners: effect of the native dialect It was shown in previous studies that Tokyo-Japanese speakers have difficulty in learning to produce the French /u/, characterized by a grouping of the first two formants below 1000 Hz, and that they tend to produce a vowel with an F2 higher than 1000 Hz instead, which is perceived rather as /ø/ by native listeners of French. The /u/ in Kansai Japanese is considered as rounded, with an F2 inferior to 1000 Hz, unlike that of Tokyo Japanese (Sugitô, 1995), which leads us to anticipate less difficulty in pronouncing the French /u/. Preliminary results based on 8 learners (including 4 from Kansai) show that one learner from Kansai produces /u/ with an F2 inferior to 1000 Hz, even if /ø/ is pronounced similarly. These findings suggest that the phonetic acquisition of /u/ is facilitated, but the phonemic opposition /u/-/ø/ remains a major difficulty.
Il a été montré dans des études antérieures que les apprenants japonophones de Tokyo ont des difficultés à produire le /u/ français, caractérisé par un regroupement des deux premiers formants en dessous de 1000 Hz, et qu'ils ont tendance à produire une voyelle avec un F2 supérieur à 1000 Hz, perçue plutôt comme /ø/ par les auditeurs francophones natifs. Le /u/ du japonais du Kansaï est considéré comme arrondi, avec un F2 inférieur à 1000 Hz à la différence de celui de Tokyo (Sugitô, 1995), ce qui fait anticiper moins de difficultés à prononcer le /u/ français. Les résultats préliminaires qui portent sur 8 apprenants (dont 4 du Kansaï) montrent qu'un apprenant du Kansaï produit un /u/ avec un F2 inférieur à 1000 Hz, même si le /ø/ est prononcé de manière semblable, suggérant que l'acquisition phonétique du /u/ est facilitée mais l'opposition phonémique /u/-/ø/ reste une difficulté majeure.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
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