Processus de stigmatisation et violences en prison. De la nécessité de résister
Résumé
Le soupçon de violence pèse sur les représentations de la prison et de ses acteurs, les personnels par les moyens utilisés pour maintenir des personnes enfermées, les détenus par leur délit ou leur crime qui les identifie comme des personnes violentes par nature. Ce qui nous intéresse ici, face aux violences spécifiques qui touchent certaines catégories de détenus stigmatisés, ce sont les actions de l'institution carcérale et les modes de résistances développées par les personnes touchées par ce processus de stigmatisation. Le stigmate désigne ici le discrédit particulier qui touche certaines catégories de détenus au sein du monde carcéral du fait de leur délit, de leur action ou d'un étiquetage institutionnel. Notre choix se porte sur deux figures symboliques, " l'infanticide " et " le pointeur ", pour lesquelles le discrédit est total au sens où il est à la fois profond et unanime. Le discrédit est si profond que ces détenus peuvent être la cible de mépris, d'isolement et de violences. Face au rôle limité de régulation institutionnelle, force est de constater que c'est aux acteurs eux-mêmes de résister et de tenter de retourner le stigmate.
Domaines
Sociologie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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